Maison franco-japonaise Institut français de recherche sur le Japon UMIFRE 19 Séminaire doctoral
Nous aurons le plaisir d'écouter les interventions de : Sylvain Liotard, doctorant à l’Université Lyon 3
« L'aspect politique du genre musical "la folk du Kansai", apparu dans le Japon du milieu des années 1960 »,
La folk du Kansai s'est principalement développée dans les villes de Osaka et Kyoto avant d'acquérir une portée nationale à partir des années 1968 et 1969. Parallèlement à son entrée dans la scène musicale mainstream de l'époque, elle est aussi le premier courant underground à s'établir en tant que tel dans l'après-guerre japonais. Mon travail se penche sur la question de la création et des relations entre le musical et le politique dans le répertoire de la folk du Kansai : quels messages et valeurs ce courant a-t-il véhiculé à travers son répertoire ? Comment l'aspect politique a-t-il été articulé dans celui-ci ? Notre approche consiste à analyser, au delà des thématiques, les structures narratives et musicales du répertoire de la folk du Kansai pour mieux comprendre comment celui-ci a pu constituer le terreau de nouvelles formes esthétiques qui ont participé à la remise en question des frontières entre le politique et le musical au sein de la pratique du musical dans le Japon de la fin des années 1960.
et de Agathe Tran, doctorante à l’Université Paris 7
« Entre verbal et visuel : pour une lecture de l’efficacité esthétique dans l’œuvre de Natsume Sôseki. »
On ne le présente plus, Natsume Sôseki (1867-1916) est une figure majeure de la littérature japonaise moderne. Souvent associé aux bouleversements sociaux et culturels de Meiji, l’auteur de Je suis un chat est connu pour ses romans qui traitent des tragédies ordinaires vécues par les Japonais du tournant de siècle. Son œuvre a beaucoup servi à interroger le rapport de ses contemporains à la modernité, ainsi, les travaux critiques sur cet auteur tendent davantage à porter sur l’époque de production que sur l’œuvre et son régime esthétique propre. Je propose pour ma part de revenir à une analyse plus poétique des textes de Sôseki en adoptant l’angle du visuel comme méthode, principe et procédé d’écriture. On le sait, la peinture est un des grands modèles esthétiques de l’auteur, son empreinte est manifeste dans nombre de romans. Mais les choses à voir prennent des formes infiniment plus variées dans l’œuvre littéraire, les médiateurs et référents visuels, les systèmes d’images et les savoirs sur la vision sont multiples. L’écrivain sort du cadre des beaux-arts pour intégrer à ses intrigues des discours sur les sciences optiques, les appareils imageants et leurs techniques. Au-delà des objets artistiques, j’ai donc l’intention de revaloriser dans leur diversité les expériences qui mobilisent le visuel, pour voir comment elles donnent lieu dans le domaine littéraire à des pratiques descriptives et narratives innovantes. Sans prétendre épuiser le champ des possibles liés au visuel, ma réflexion portera sur l’écriture de l’acte perceptif, les notions de regard et de point de vue littéraires, le rôle et le fonctionnement de l’image dans les intrigues, l’élaboration d’un imaginaire moderne et commun, les modèles, dispositifs et stratégies visuelles qui servent à bâtir les architectures romanesques et produire de la visualité. En retraçant la genèse, les métamorphoses et la montée en puissance du visuel dans l’œuvre, j’ai pour objectif de mettre à jour les liens primordiaux que l’écriture de Sôseki entretient avec le visuel, sa pensée avec l’image.
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* 日仏会館フランス事務所主催の催しは特に記載のない限り、一般公開・入場無料ですが、参加にはホームページのイベントカレンダーからの申込みが必須となります。警備強化のため、当日の受付に際しては身分証明書の提示をお願いしております。