Axes de recherche
Les axes de recherche ont été renouvelés en mai 2024 pour ouvrir de nouveaux horizons tout en tenant compte à la fois des pistes explorées durant les années précédentes et des projets portés par les membres récemment affectés à l’unité en sciences sociales et humaines. La plupart des travaux sont menés en collaboration avec des partenaires des universités japonaises, de même qu’avec différents soutiens institutionnels, notamment du CNRS, de l’Institut français, du Service culturel de l’ambassade de France au Japon, de programmes spécifiques de recherche tels que l’INCAS.
Dans cet axe, nous proposons d’analyser les transformations à l’œuvre dans les territoires japonais, aussi bien urbains que ruraux : renaissance urbaine et verticalisation des cœurs métropolitains, organisation de grands évènements (J.O., expo), accélération du vieillissement des territoires, dissémination des technologies numériques dans les espaces urbains, programmes de revitalisation rurale, valorisation patrimoniale, reconstruction d’édifices et quartiers anciens, mise en tourisme, etc.
L’objectif de cet axe est double. Il s’agit d’une part d’étudier les formes de ces transformations (architecturales, urbanistiques, sociales, économiques, politiques, culturelles, etc.) ainsi que leurs causes et conséquences. Quels sont les enjeux à l’œuvre dans l’aménagement des territoires japonais contemporains ? Quels sont les défis spécifiques que le pays doit affronter et quelles sont les solutions proposées pour les régler ? Dans un cadre plus théorique d’autre part, il a pour but d’analyser ce que l’évolution des logiques d’aménagement peut nous apprendre de la nature et de la transformation de la société japonaise, de son régime politique ou encore de son régime économique qui en assurent les conditions de réalisation.
Chercheures et chercheurs associés
Raphaël Languillon (porteur)
Delphine Vomscheid (porteuse)
Nicolas Baumert
Cécile Asanuma-Brice
Valérie Gelézeau
Cecile Laly
Alexandre Mangin
Gilles Mastalaski
Nicolas Pinet
Rémi Scoccimarro
Matthieu Séguéla
Au sein de la thématique générale de l’Institut, relative à l’analyse des transformations économiques, sociales et culturelles face à la mondialisation, la question de ce qui vient bouleverser la structuration des groupes sociaux et des moyens mis en œuvre pour y remédier occupe une place importante. Nous nous intéressons, dans cet axe, aux dynamiques de transformation soudaine, non anticipée et/ou non désirée, qui affectent le cours des choses et de facto, en redessinent les contours. Saisies à de multiples échelles à la fois dans le temps et dans l’espace, la bureaucratisation ou la politisation des désastres, l’expérimentalisation de la vie humaine à grande échelle, la recomposition des existants autres qu’humains ou la redéfinition des pratiques de savoirs sont envisagées tant dans leurs aspects socio-économiques qu’anthropologiques ou juridiques.
Chercheures et chercheurs associés
Cécile Asanuma-Brice (porteuse)
Sophie Houdart (porteuse)
Jean-Pascal Bassino
Sylvie Beaud
Antonin Bechler
Hervé Breton
Thomas Brisson
Magali Bugne
Valérie Gelézeau
Isabelle Giraudou
Guillaume Ladmiral
Franck Michelin
Morvan Perroncel
Adrienne Sala
Rémi Scoccimarro
Marco Sottile
Le monde contemporain semble traversé par une tension entre un reflux supposé ou souhaité des « grands récits » (François Lyotard) et une explosion, au contraire, de la narrativité. D’un côté, la promotion d’un nouvel ordre narratif qui s’affranchirait d’un rapport au monde manichéen et téléologique (théorie de la fiction-panier ; critique postcoloniale de l’hégélianisme ; mise en valeur de production ou de consommation non-linéaires de la fiction, etc.). De l’autre, un « tournant narratif » dont l’influence s’exerce aussi bien dans le domaine académique que dans la communication et les médias (nécessité des « accroches narratives », mises en récit de soi sur les réseaux sociaux, etc.). Dans cet axe, nous proposons d’analyser ces différents modes de mises en récits dans le contexte spécifique des études sur le Japon contemporain. L’objectif sera :
– D’interroger et d’analyser de possibles changements de paradigmes dans la production et la consommation de récits (le Japon contemporain promeut-il de nouveaux régimes narratifs ? Comment et pourquoi ?)
– De penser le rôle et la fonction des récits dans nos propres démarches de chercheurs (Quelle place accorder à la narration dans la recherche en sciences humaines et sociales ? Faut-il parler de soi quand on parle de l’autre ? Un terrain doit-il faire l’objet d’une narration, etc.)
Chercheures et chercheurs associés
Antonin Bechler (porteur)
Hervé Breton (porteur)
Thomas Garcin (porteur)
Sylvie Beaud
Thomas Brisson
Magali Bugne
Mathieu Capel
Isabelle Giraudou
Cecile Laly
Raphaël Languillon
Alexandre Mangin
Gilles Mastalaski
Xavier Mellet
Morvan Perroncel
Matthieu Séguéla
Simon Serverin
Anne-Aurélie Seya-Grondin
Marco Sottile
Il n’existe pas de terme propre pour désigner, de façon englobante, les chercheurs spécialistes d’une aire géographique ou civilisationnelle étrangère. Certaines expressions furent longtemps utilisées pour désigner les spécialistes de tel ou tel pays (japonologue, sinologue, etc.) mais elles sont aujourd’hui délaissées au profit de périphrases (spécialiste en études japonaises, chinoises, etc.) permettant d’éviter le caractère holistique et essentialisant d’une hypothétique association entre un « peuple » et un « logos ». Ces changements de dénominations reflètent une réflexion de plus en plus poussée sur le propre des études aréales, leurs enjeux méthodologiques, leurs caractéristiques propres et leur articulation aux autres disciplines des sciences humaines et sociales. Comment penser le propre de l’autre sans l’essentialiser ? Quels sont les écueils à éviter quand on fait du terrain en Asie orientale ? Y a-t-il une méthodologie spécifique aux études aréales en Asie de l’Est ? Cet axe vise à étudier l’ensemble de ces questions dans le cadre de l’UAR 3331 Asie orientale qui associe l’Institut français de recherche sur le Japon au Centre d’études français sur la Chine contemporaine.
Chercheures et chercheurs associés
Sylvie Beaud (porteuse)
Valérie Gelézeau (porteuse)
Thomas Garcin (« porteur logistique »)
Benjamin Taunay (« porteur logistique »)
Thomas Brisson
Cecile Laly
Alexandre Mangin
Xavier Mellet
Franck Michelin
Anne-Aurélie Seya-Grondin
Delphine Vomscheid