Que peut la littérature en cette époque de bouleversements ?
[Conférence] Tahar BEN JELLOUN (écrivain)
18 h auditorium en français
Enregistrement numérique de la conférence de Tahar BEN JELLOUN
- Discutant : KISAICHI Masatoshi (Univ. Sophia)
- Résumé :
Je dirai d’abord les limites de toute littérature ; aucun livre n’a changé une société ; aucun écrivain n’a réussi à changer des situations politiques et économiques qui forcèment le dépassent. En revanche, le silence et la résignation peuvent rendre la situation encore plus néfaste et dangereuse. D’où l’importance de l’intervention de la création.
Les bouleversements dont il s’agit tournent autour de ce qu’on a appelé « ‘le printemps arabe » ; on sait à présent que ce printemps est en train de devenir un hiver ensanglanté (voir la Syrie la Libye ou même l’Egypte).
Expliquer ce qui s’est passé dans le monde arabe et le devenir de ces pays qui sont aujourd’hui dans la ligne de mire de la contestation et de la révolte pour l’instauration des valeurs de dignité et de liberté. Ce processus est long et plein d’embûches. Mais il est irréversible.
Quel est le rôle de l’écrivain ? Etre un témoin, témoin vigilant, peut-être actif, agitateur et si possible acteur dans le bouleversement.
En résumé, on peut dire que la littérature ne peut pas grand’chose, mais elle est nécessaire plus que jamais.
- Coopération : Institut Franco-Japonais de Tokyo