Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise UMIFRE 19, MEAE-CNRS Séminaire doctoral
La prochaine séance du séminaire doctoral aura lieu le mardi 26 novembre 2019 de 18 h à 20 h en salle 601 de la Maison franco-japonaise.
Nous aurons le plaisir d'écouter les interventions de :
Fumi Suemastu, étudiante en Master 2, études japonaises à l’Inalco.
Dans le cadre de mon mémoire de recherche, je travaille sur l’histoire de l’immigration d’Okinawa à Ōsaka et la formation et l’évolution d’un quartier okinawaïen dans un arrondissement de la ville d’Ōsaka : Taishō. Cette présentation rend compte d’une partie de mon mémoire : le « bidonville Okinawa » (沖縄スラム) dans un arrondissement de la ville d’Ōsaka, Taishō. De leur formation vers 1950, jusqu’à leur résorption vers la fin des années 1970.
L’arrondissement de Taishō, qui se situe au sud-ouest de la ville, est une île terre-plein né en 1932 pour répondre à l’accroissement démographique de la ville d’Osaka. De nos jours, 64.355 personnes vivent à Taishō dont environ un quart sont originaires d’Okinawa. Dès la fin des années 1960, l’arrondissement est connu comme un quartier d’Okinawa. Toutefois avec une image très éloignée de celle que nous connaissons aujourd’hui : le bidonville d'Okinawa « Kubungua ».
Taishō est aujourd’hui réputé comme étant le : « Little Okinawa ». L’identité okinawaïenne de Taishō est mise en avant. Elle est revendiquée dans les médias et est même un atout important de la mairie pour la promotion de l’arrondissement. Ce phénomène est apparu au début des années 2000 avec l’engouement pour Okinawa, on parle d’un « Boom Okinawa (沖縄ブーム) ». L’arrondissement fut transformé pendant cette période.
Dans cette présentation, j’explique d’abord le processus de la formation du quartier okinawaïen d’Osaka de 1950 à 1979. Ensuite, j’analyse le contexte historique et social dans lequel ce bidonville est mis en place. Je vais également présenter la méthodologie de recherche, les moyens utilisés pour la collecte documentaire et enfin les difficultés rencontrées.
Et en seconde partie :
Oumrati Mohamed, étudiante-chercheuse du MEXT à l’université Hitotsubashi sous la direction du professeur Yamada Atsushi.
« L’immigration au Japon de 1990 à nos jours : gestion administrative et parcours de vie des étrangers »
La contraction de deux crises touchant le Japon, à savoir le vieillissement de la population et la baisse des naissances, ce qu’on nomme le phénomène du shôshikôreika mène à une baisse de la population active. Ce phénomène contraint le Japon à élaborer des politiques migratoires pour y remédier. Dans le cadre du Master 2, nous avons effectué notre recherche sur la création du visa « Activités Supérieures » visant à accueillir des étrangers hautement qualifiés au Japon. Le résultat de cette recherche a démontré que la création de ce visa représentait l’élaboration d’une politique d’immigration. Elle nous a également menés à conclure qu’il existe un traitement différentiel entre les travailleurs étrangers non-qualifiés et les travailleurs étrangers hautement qualifiés. Dans notre étude actuelle, nous approfondissons la question des politiques migratoires du Japon en compilant des documents officiels, en étudiant le discours politique japonais et en menant une enquête de terrain. L’objet de cette présentation sera de présenter notre méthodologie de recherche ainsi que les débuts de résultats de notre enquête.
En espérant vous retrouver nombreux au séminaire.
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