jeudi 12 janvier 2023 / 12:30–14:00 | |
Room 601 & Online | |
Kaori HAYASHI (The University of Tokyo) |
To join us on site, please sign up using the red button above. *Eating and drinking are not permitted in the lecture room to prevent the spread of the coronavirus* This lecture will be simultaneously streamed on Zoom. CLIK HERE TO REGISTER TO ASSIST ONLINE After registering, you will receive a confirmation email containing information about joining the webinar.
Kaori HAYASHI
|
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
jeudi 12 janvier 2023 / 18 h - 20 h | |
Auditorium | |
Florent GUÉNARD (univ. Paris-Est Créteil) Discutant : UNO Shigeki (univ. de Tokyo) |
Comment en est-on venu à considérer que la démocratie pouvait être exportable ? Comment en est-on venu à penser qu’il suffisait de renverser un régime autoritaire pour que la démocratie s’installe, voire, comme en Irak en 2003, d’envahir un pays pour le libérer ? Sans doute parce que nous sommes spontanément convaincus que la démocratie est un régime de portée universelle et qu’elle est l’expression d’un désir de liberté que l’on comprend comme naturel. Ces convictions sont souvent confuses, mais il n’empêche qu’elles sont assez fortement ancrées pour déterminer dans une large mesure la représentation qu’ont d’eux-mêmes les États occidentaux et les politiques étrangères qu’ils peuvent mettre en place. L’objet des recherches de Florent Guénard est de réfléchir aux présupposés de ces convictions, de montrer comment elles se sont établies et d’en mesurer certains effets. Dans une double démarche, à la fois historique et typologique, il s’arrête sur les différentes manières de considérer la démocratie comme un modèle et d’envisager les conditions d’application de celui-ci. Il se demande comment la démocratisation a été pensée dans la philosophie politique depuis Platon et compare les différentes voies proposées afin de mesurer leur plus ou moins grande pertinence. L’universel s’est introduit dans la pensée politique à la Révolution française, lorsque les droits de l’homme ont été proclamés. La conception de la démocratie en a été largement transformée. Avant 1789, dans les temps anciens et à l’âge classique, la démocratie est un modèle politique, mais qu’on ne conçoit comme généralisable que sous certaines conditions. Au 19ème et au 20ème siècles, on s’appuie sur le sens de l’histoire et sur une définition restrictive de la démocratie pour en faire un régime de portée universelle. La démocratie occidentale devient alors exportable, puisqu’on juge que c’est elle qui réalise les aspirations de la modernité. La critique postcoloniale a largement montré les limites et les coûts de cette modélisation. Mais le scepticisme auquel elle a donné lieu n’est pas satisfaisant. Comprendre aujourd’hui l’expansion de la démocratie suppose qu’on prenne en compte les nouvelles formes que prend l’universalisme démocratique aujourd’hui, en évitant à la fois le dogmatisme d’un modèle imposé au monde et le relativisme qui empêche de voir que les nations s’imitent et s’inspirent les unes des autres. La démocratie est aujourd’hui le nom d’un idéal d’émancipation appropriable et mondialisé. Elle n’est ni un paradigme idéal, ni une réalité singulière qu’il faudrait généraliser. Florent Guénard est professeur de philosophie à l’Université Paris-Est Créteil et directeur de la rédaction de la revue La Vie des Idée <https://laviedesidees.fr/>s. Il a publié entre autres sa thèse de doctorat (Rousseau et le travail de la convenance (Champion, 2004), L’universalisme démocratique. Philosophie d’un modèle politique (Seuil, 2016 ) et Passion de l’égalité(Seuil, 2022).
Conférencier : Florent GUÉNARD (univ. Paris-Est Créteil) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
jeudi 19 janvier 2023 / 18 h - 20 h | |
Auditorium | |
César CASTELLVI (univ. Paris-Cité) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
vendredi 20 janvier 2023 / 18 h - 19 h 30 | |
Salle 601 | |
Matthieu Séguéla (chercheur associé de l'Institut français de recherche sur le Japon à la MFJ) |
*Inscription close.
Pierre Soulages © Hiroshi Watanabe, 2018En hommage à Pierre Soulages, disparu le 25 octobre 2022 à l'âge de 102 ans, une conférence rappellera la relation exceptionnelle de l'artiste au Japon. Des documents inédits et de nouveaux champs de recherche seront présentés au public ainsi que le livre de poèmes d'Itsuji Yoshikawa (1908-2002), ami de Soulages qui l'accueillit au Japon en 1958. Matthieu Séguéla, historien Matthieu Séguéla © Hiroshi WatanabeDocteur en histoire de Sciences Po Paris, il est enseignant et chercheur associé à l'Institut français de recherche sur le Japon (Cnrs-Meae/ MFJ). Commissaire d'exposition, il intervient en tant que conseiller scientifique et conférencier dans de nombreux musées dont les musées Soulages à Rodez et Fabre à Montpellier. Curateur des expositions suivantes : Le vase Soulages au musée du Quai Branly-Jacques Chirac, Paris (2018), Outre-nature (l'Institut français du Kansai, Kyoto, 2020); Hans Hartung à la galerie Perrotin, Tokyo (2022); Ama du Japon, les femmes de la mer, musée de la mer, Sète (2022). Derniers ouvrages et essais parus : Clemenceau ou la tentation du Japon (CNRS éditions; Prix Pavie 2014); Monet et le Japon (Paris-Tokyo, catalogue de l'exposition chefs-d'œuvre du Bridgestone museum au Musée de l'Orangerie, Hazan, 2017) ; Soulages, d'une rive à l'autre (avec Michaël de Saint-Cheron, Actes Sud, 2019; réédition 2023). Organisation : IFRJ-MFJ |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
vendredi 27 janvier 2023 / 18h (JST) | |
Hybride : salle 601 & zoom | |
Anaïs Cornier, doctorante à l’Inalco/Ifrae-Cnrs et Paris Dauphine PSL (France) et Ochanomizujoshi Daigaku (Japon) |
Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise La première séance du séminaire doctoral de cette année se déroulera le vendredi 27 janvier 2023 à 18h, heure de Tôkyô (10h, heure de Paris) en format hybride. Elle se tiendra à la fois en présentiel en salle 601, 6ème étage, à la Maison Franco-Japonaise à Ebisu, et en distanciel, vous trouverez le lien zoom ci-dessous : https://us02web.zoom.us/j/84340026427?pwd=RXl2TERtTzRoTUJtQWdnYUhmT1ZqQT09 Pour cette séance en hybride, nous aurons le plaisir d’écouter Anaïs Cornier, doctorante à l’Inalco/Ifrae-Cnrs et Paris Dauphine PSL (France), et Ochanomizujoshi Daigaku (Japon). Titre de l’intervention : « Les violences sexuelles au Japon par l’analyse des politiques publiques » Résumé de l’intervention : Ce travail de thèse, en codirection avec Isabelle Konuma (Inalco) et Catherine Cavalin (Paris-Dauphine), est à la croisée des domaines entre la sociologie, le genre, les politiques publiques et les études japonaises. Il s’agit d’analyser au cours de ce travail les mécanismes auxquels sont confrontées les personnes luttant contre le problème des violences sexuelles au Japon vis-à-vis de l’application des politiques publiques. Ces violences sexuelles et leur relative invisibilité seront évaluées de manière contextuelle, c’est-à-dire à la fois au sens d’un point de vue nippo-centré et par comparaison (non-systématique) avec des éléments de politiques publiques dans d’autres pays depuis la fin des années 1990. Éléments biographiques : Anaïs est détentrice d’un master 2 de japonais en Langue, Littérature et Civilisation de l’université Bordeaux III et le mémoire de ce master, fait sous la direction de Christine Lévy, portait sur l’invisibilité de la sphère lesbienne dans la société japonaise contemporaine. Anaïs a ensuite quitté le milieu académique quelques années pour travailler au Japon puis a repris ses études en France. Après obtention d’une licence de sociologie à Toulouse, elle a obtenu un master 2 à l’EHESS de Paris et le mémoire portait sur les pratiques contraceptives des gynécologues au Japon et a été fait sous la direction de Michel Bozon. Elle a ensuite candidaté à un contrat doctoral pour étudier les violences de genre au Japon, terrain actuellement en cours de réalisation à Tôkyô. Nous vous signalons toutefois que des termes qualifiant les violences sexuelles seront utilisés à l’oral comme à l’écrit lors ce séminaire, nous vous conseillons donc de ne pas suivre cette présentation si vous avez une sensibilité particulière au regard de cette thématique afin de vous préserver. En espérant vous voir nombreux. |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
Agenda du Bureau Français > janvier 2023