mar.
28
mai
2024

Inscription

* Après inscription, les participants en distanciel recevront un lien Zoom avant la séance.

L’inauguration de l’époque Edo amène avec elle une série de bouleversements économiques et environnementaux : la monétisation de l’économie, l’essor des métropoles marchandes ainsi que le développement de la culture des cash crops (incluant le coton et le tabac) introduites par les Européens. Le boom démographique ainsi que l’essor en construction de châteaux forts comme d’infrastructures reliant les villes ensemble exercent en retour une pression extraordinaire sur les forêts de l’archipel, menant Conrad Totman à qualifier l’époque Edo comme en étant une de déforestation massive. 
Ce projet de thèse se penche, conséquemment, sur l’émergence parallèle d’un rapport sensible à la forêt ainsi qu’au réseau littéraire et historique qu’il invoque, notamment en poésie et en peinture. Il s’agira dès lors de montrer les changements dans la représentation poétique et picturale de la forêt. La mise en parallèle des œuvres de Hasegawa Tōhaku et de l’école Kanō, de Matsuo Bashō et de Kitamura Kigin, démontrera la prise de conscience de la dégradation des forêts de l’archipel ainsi que des problèmes esthétiques, moraux et intellectuels qu’elle engage. 

Précédemment étudiant-chercheur à l’université de Kyoto et à l’université de Montréal, Philippe DEPAIRON poursuivra dès l’automne son doctorat en histoire de l’art à l’université Columbia. Sous la direction de Matthew McKelway, sa thèse se penche sur les conditions économiques et environnementales du XVIIe siècle et les rapports changeant à la forêt en peinture. 

Modératrice : Sania CARBONE (Inalco)
Organisation : IFRJ-MFJ 
Renseignements : doctorantsmfj@gmail.com ou contact@mfj.gr.jp

* L'accès aux manifestations de l'IFRJ-MFJ est gratuit (sauf mention contraire), mais l'inscription préalable est obligatoire.