Date | lundi 17 mai 2010 18 h - 20 h |
---|---|
Conférencier : | Dominique NOGUEZ (Écrivain) |
Résumé Dans l'histoire des formes philosophiques, qu'il soit volontaire (chez Nietzche ou Leopardi), ou résulte de l'inachèvement (comme chez Pascal), le fragment impose en lui-même une autre façon de philosopher que le discours suivi. En littérature, deux des formes les plus brèves, l'épigramme et l'aphorisme, se recoupent sur certains points (le jeu de mots, l'art de la pointe) et diffèrent profondément sur d'autres : on verra, sur des exemples empruntés à Martial, La Rochefoucauld, Lichtenberg, Jules Renard ou quelques autres, que l'épigramme met du jeu dans la comédie sociale, tandis que l'aphorisme caresse l'arrière-pensée utopique de mettre la complexité du monde en formules définitives, l'idéal paradoxal étant d'approcher le plus possible du silence. ProfilDominique Noguez (né en 1942), écrivain et universitaire. Agrégé de philosophie, docteur d’État ès-lettres & sciences humaines, il a enseigné à l’université de Montréal puis à l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) où il a été élu professeur en 1988. Il s’est également beaucoup intéressé au cinéma expérimental. Proche de Marguerite Duras pendant une dizaine d’années, il a eu avec elle en 1983 des entretiens filmés sur son cinéma, publiés sous le titre La Couleur des mots (traduit en japonais par OKAMURA Tamio en 2003), et lui a consacré deux livres, Duras, Marguerite (2001) et Duras, toujours (2009). Résident à la Villa Kujoyama en 1994, il a publié en 1997 un recueil de « notes japonaises », Je n’ai rien vu à Kyoto. Plusieurs de ses livres ont été traduits en japonais. |
Agenda » |
Accueil > Archives numériques > De la brièveté en littérature (et en philosophie) : fragments, épigrammes et aphorismes