Maison Franco-japonaise: 日仏会館 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Langue:JA / FR


Agenda

mardi 22 avril 2025

séminaire doctoral

Entre philologie et linguistique : éléments de méthodologie pour aborder les textes missionnaires en japonais romanisé


en français sans traduction
mardi 22 avril 2025 / 18 h-20 h
salle 601& en ligne
Maxime BONNET (EPHE - CRCAO)
Les inscriptions à la conférence seront ouvertes sur le nouveau site de l'IFRJ-MFJ à partir du 14 avril

La documentation chrétienne rédigée sur l'archipel antérieurement à la période de fermeture constitue un observatoire de premier ordre pour l'étude historique de la langue japonaise moyenne et moderne. 
Fruit d'une collaboration entre missionnaires sud-européens et convertis locaux, une part non négligeable de ces textes, de nature didactique, nous est parvenue sous forme d'imprimés en japonais translittéré. 
Cette translittération en alphabet romain, reposant sur les normes orthographiques du portugais de l'époque, se signale par sa qualité, sa cohérence et sa relative constance d'un texte à l'autre. Elle reflète en outre un certain nombre de particularités phonétiques et phonologiques, en premier lieu, plus ou moins propres au véhiculaire en usage dans le Midi et le centre du Japon en cette fin de XVIe siècle. 
Ces textes sont également réputés représenter, pour reprendre l'expression du philologue Kasuga Masaji, "le pur style parlé de l'époque." Or, près d'un siècle de recherches, menées principalement au Japon, invitent aujourd'hui à nuancer l'enthousiasme de pareilles affirmations.
Sur la base de la nouvelle édition critique que je prépare de la Vie ainsi que des Fables d'Esope imprimées en Amakusa (1593), et rédigées en japonais romanisé, je récapitulerai les différentes phases de travail nécessaire à l'abord d'une telle documentation : la (re)translittération du texte romanisé en phonogrammes et logogrammes, la transcription du texte suivant des principes respectueux de la phonologie de la langue de l'époque, la traduction en langue moderne ainsi que le commentaire philologique.
Enfin, je conclurai sur l'intérêt d'une mobilisation des progrès effectués en linguistique historique ainsi qu'en dialectologie, dans le domaine japonique, afin de mettre en regard ces données avec l'état actuel de notre connaissance du "japonais moyen" et partant d'ouvrir la voie à de nouvelles interprétations.

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Maxime Bonnet est philologue et linguiste. Diplômé de lettres classiques, de linguistique, de japonais et de FLE, il prépare pour sa thèse de doctorat, dirigée par le professeur Jean-Noël Robert, une nouvelle édition des Fables ésopiques rédigées en Amakusa (1593), assortie d'un commentaire et d'un appendice grammatical.
Tour à tour traducteur, professeur de FLE puis responsable de service clientèle dans le secteur vidéo-ludique, il est affilié à l'Institut National de Littérature Japonaise pour l'année universitaire 2024-2025, en tant que chercheur invité, sous la tutelle scientifique de Didier Davin, maître de conférence dans cette même institution.
Il est lauréat d'une bourse de terrain décernée par la Fondation Flora Blanchon (2023), ainsi que d'une bourse doctorale décernée par le sanctuaire Meiji (2024).

Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO)
Organisation : IFRJ-MFJ
Renseignements : doctorantsmfj@gmail.com ou contact@mfj.gr.jp

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

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