samedi 01 mars 2025 / 14h-17h | |
salle 601 | |
Corinne ATLAN (écrivaine, traductrice) |
Atelier pratique de traduction du japonais en français sous la direction de Corinne ATLAN, lauréate du Prix Konishi de la traduction littéraire franco-japonaise en 2003. Atelier destiné aux traducteurs amateurs ou spécialistes, aux personnes intéressées par la traduction et l'édition, pour mieux comprendre le métier de traducteur et s'exercer sur des exemples concrets. Lors du troisième atelier, Corinne ATLAN présentera son travail (en français et japonais) puis proposera des exercices de traduction collective du japonais vers le français. Thème:Traduction d'un extrait de La fin des temps de Murakami Haruki et d'un extrait de Les yeux bruns de Hayashi Fumiko
Corinne ATLAN
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* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
samedi 08 mars 2025 / 14h - 16h30 | |
auditorium | |
Natsuo KIRINO (écrivaine), Martine REID (prof. émérite, univ. de Lille 3) |
À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Société franco-japonaise des études sur les femmes (SFJEF) organise une série d'événements sur deux jours autour du thème « Femmes et littérature ». ©Wakaba Noda (TRON) Natsuo KIRINO Martine REID *Cet événement sera suivi par le séminaire « La place des femmes dans l'histoire littéraire en France : conférence et table ronde avec Martine Reid » (dimanche 9 mars 2025), dans le cadre de la série de conférences « Femmes et littérature : héritage et perspectives » organisées par la SFJEF pour la journée internationale des droits des femmes. https://www.fmfj.or.jp/fr/events/20250309.html Discutant : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
jeudi 20 mars 2025 / 18 h - 20 h | |
salle 601 & en ligne | |
Toshihiro ŌTA (univ. de Saitama) |
Participation en présentiel : cliquez sur le bouton Inscription ci-dessus.Participation en ligne : cliquez ici pour vous inscrire à ZoomLe 20 mars 1995, la secte Aum Shinrikyō a commis un attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo, causant plus d'une dizaine de morts et plusieurs milliers de blessés. Comment expliquer cette attaque ? Dans la société japonaise de l'époque, on a mobilisé les théories simplistes habituellement évoquées dans ce type de cas, telles que la « manipulation mentale » ou le « lavage de cerveau » : ainsi, les membres de la secte auraient été contrôlés mentalement par le groupe, au point d'en perdre totalement leur libre arbitre. Cependant, le concept de manipulation mentale n'a jamais été établi scientifiquement ou académiquement. Au contraire, il est souvent considéré comme relevant d'une « pseudoscience ». En réalité, peut-on vraiment parler d'un contrôle mental au sein de la secte Aum ? Dans cette conférence, je traiterai la théorie du contrôle mental (mind control) comme relevant d'un « fantasme » plutôt que d'une pratique scientifiquement établie, et examinerai comment celui-ci a pu se développer à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de la secte Aum. L'une des origines possibles de ce phénomène est le « projet MK-Ultra », une expérience de contrôle mental menée par la CIA aux États-Unis dans les années 1950-1960. Malgré son échec, ce projet a eu une influence majeure sur les nouveaux mouvements religieux, l'occultisme et les théories du complot ultérieurs. Des expériences humaines ont également été menées au sein de la secte Aum sur cette base. En outre, pour une partie des opposants aux sectes, les personnes participant à de nouveaux mouvements religieux se sont vues considérées comme étant sous contrôle mental, et on a invoqué la nécessité d'une « déprogrammation » afin de les en « libérer ». De ce point de vue, l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo apparaît comme un affrontement entre deux groupes obsédés par des fantasmes de manipulation mentale. Parce qu'elle n'a pas été capable de développer une critique objective de la théorie du contrôle mental, la société japonaise est vraisemblablement passée à côté de l'essence de cette attaque, mais s'est aussi privée de la possibilité de traiter avec sang-froid les questions religieuses. Né en 1974, Toshihiro Ota est spécialisé en études religieuses et en histoire de la pensée. Il est titulaire d'un doctorat obtenu à l'Université de Tokyo pour ses recherches sur le gnosticisme, une hérésie du christianisme primitif, et a publié sur ce thème en 2009 La Pensée gnostique ou la fiction du père. Il a par la suite mené des recherches sur la secte Aum Shinrikyō et a publié Une Histoire intellectuelle d'Aum Shinrikyō : romantisme, totalitarisme et fondamentalisme (2011) et Aux Sources de l'occultisme moderne : les vicissitudes de la théorie de l'évolution spirituelle (2013). Actuellement chargé d'enseignement à l'Université de Saitama, il a publié en 2023 une Histoire des monothéismes basée sur ses cours d'histoire de la pensée religieuse occidentale. Modérateur : Antonin BECHLER (IFRJ-MFJ) Cette conférence s'inscrit dans la journée d'étude L’héritage de l’affaire Aum à la société japonaise : 30 ans après les attentats au gaz sarin du métro de Tokyo organisée à la Maison de la recherche de l’Inalco. Cette journée est la première du cycle « L’affaire Aum et l'année 1995 : un tournant pour le Japon contemporain », co-organisé par Antonin Bechler (U. Strasbourg / IFRJ-MFJ), Julien Bouvard (U. Lyon 3 / IETT), César Castellvi (U. Paris Cité / CRCAO), Édouard L’Hérisson (Inalco / IFRAE), Chūjō Chiharu (U. Lyon 3 / IETT) et Muramatsu Kenjirō (U. Lyon 3 / IETT). L'ensemble de la journée sera accessible via Zoom sur inscription |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
mardi 25 mars 2025 / 18 h - 20 h | |
salle 601 & en ligne | |
Chiara Ramponi (Univ. de Tôhoku) |
InscriptionAprès inscription, les participants en distanciel recevront un lien Zoom le jour de la séance. Cette étude explore la controverse médicale entourant les cas de cancer pédiatrique de la thyroïde émergés après la catastrophe de Fukushima et cherche à examiner à la fois les aspects épistémologiques du débat, dans le cadre de la science des rayonnements, et les activités de deux associations citoyennes créées pour soutenir les patients et leurs familles. La première partie offre un aperçu de l'évaluation épidémiologique de ces cancers et des examens cliniques menés depuis 2011 par l'Université Médicale de Fukushima. Tandis que les autorités sanitaires nationales et internationales (y compris l'UNSCEAR et l'OMS) attribuent le nombre élevé de diagnostics à l'utilisation de technologies avancées, en excluant la possibilité d'un lien avec l'accident nucléaire, les associations citoyennes et les experts qui collaborent avec elles dénoncent des estimations biaisées de l'exposition et des défauts méthodologiques. Mon analyse vise à mettre en évidence comment le dépistage et la communication scientifique autour de celui-ci reproduiraient des tendances discursives et des stratégies rhétoriques observées à Tchernobyl, visant à "invisibiliser" le lien entre risque sanitaire et radiation. La deuxième partie s'intéresse au rôle des associations, qui poursuivent trois objectifs : contester l'évaluation officielle, soutenir financièrement les patients et offrir un espace de soutien moral face à la stigmatisation sociale. La recherche cherche également à fournir un premier cadre pour l'analyse du procès civil intenté par 7 patients contre TEPCO, qui constitue une tribune pour remettre en question le récit officiel de la reconstruction et du désastre en tant qu'événement finalement surmonté.
Pendant son master en anthropologie, ethnographie et ethnolinguistique à l'Université Ca' Foscari (Venise), Chiara RAMPONI s'est intéressée à la science citoyenne avec un mémoire portant sur l'impact micro-social de la contamination radioactive des denrées alimentaires dans la ville de Tamura (Fukushima), après l'accident du 2011. Avec une bourse doctorale MEXT à l'Université du Tohoku (Graduate School of Environmental Studies) elle étudie à present la controverse médicale entourant les cas de cancer pédiatrique au niveau de la thyroïde, apparus dans la région de Fukushima dans le cadre du Fukushima Health Management Survey. En août 2023, elle a reçu une bourse de la Fondation Takagi Jinzaburo afin de réaliser les interviews auprès des associations des citoyens qui soutiennent les patients et les familles concernées. Elle participe au Mitatelab, un group de recherche franco-japonais qui étudie l'après-Fukushima d'un point de vue interdisciplinaire.
Modérateurs : Sania CARBONE (Inalco, IFRAE), Raphaël LANGUILLON (IFRJ-MFJ), Étienne MARQ (CRCAO) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
Agenda du Bureau Français > mars 2025