Maison Franco-japonaise: 日仏会館 Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

Langue:JA / FR


Agenda

septembre 2024

Being Oddly Nested: Anthropology of the Nuclear Energy Machine views from the margins (previous title: A global anthropology of radioactivity: local and relational perspectives from Japan and France)


en anglais sans traduction
vendredi 20 septembre 2024 / 18 h - 20 h
room 601 & online
Yasushi Uchiyamada (Professor Emeritus, University of Tsukuba)

Onsite: please register by clicking on the Inscription button at the top of this page.

Online: please register via this Zoom link.

After the 3/11, the earthquake and tsunami of 2011, I began visiting Sanriku—the northeastern coast of Honshu destroyed by the great tsunami—in order to conduct fieldwork with the aim of learning about people’s knowledge on their Umwelt (their surrounding environment) with particular reference to great tsunamis. I was astounded by the scale of destruction of towns after towns along the long coastal zone, but I soon witnessed local people’s resilience vis-à-vis the forces of tsunamis; by the autumn of the same year I was observing positive signs of fukkō or the reconstruction of daily lives here and there: they are after all the inhabitants of the open environment where tsunamis have recurred, with a stark contrast with Fukushima devastated by the nuclear accident where the state of emergency was/is still in place. There was no sign of fukkō there. What then makes Fukushima so different? I took off a different journey into the unknown terrain of lifeworlds contaminated by radioactivity of radionuclides emitted from the supposed to be closed nuclear reactors in the summer of 2013.

Nuclear reactors as well as other nuclear facilities are supposed to be closed systems. We are assured by the operators and the State that they are not open to the environment. But after the nuclear accident of the Fukushima Daiich Nuclear Power Plant (“1F”), especially after the melting down of the three reactors and subsequent explosions, the system has been plainly open. After the accident, I leant that engineers from Areva (now Orano, founded by the French CEA) were staying in Onahama, about 80kms south of 1F. They were there to install a water treating system, the aim of which was to remove radionuclides from the overflowing contaminated water. The system didn’t work. But this fact made me aware of the omnipresence of collaboration amongst American, British, French and Japanese nuclear industries: the 1F nuclear power plant comes from the American GE, and Americans including divers used to come to Fukushima for the maintenance work; the MOX fuels burnt in the reactor 3 were processed either in La Hague and Marcoule in France or in Sellafield in Britain; the first commercial nuclear reactor in Japan came from Sellafield, where scientists and engineers who were hired by the Manhattan Project during the WWII worked during its early and glorious years. Now dysfunctional Fast Reactor Monju was constructed with the help of the CEA, and the nuclear reprocessing plant in Rokkasho is said to be a clone of that in La Hague, and Orano (formerly Areva) is decommissioning the two reprocessing plants at Sellafield, to name but only a few.

My anthropological journey led me from Fukushima to La Hague, to Sellafield, to New Mexico, to uranium mines in Mounana in Gabon, to the Gambier Islands near the nuclear testing sites in French Polynesia where I encountered various nested nuclear beings. I shall share with you the images and experiences of these nested beings viewed from the margins. Why from the margins? First, nuclear parks, nuclear fuel reprocessing plants, nuclear waste storage facilities, geological disposal sites, nuclear testing sites, etc. are all located in the margins, whereas their fruits are consumed in the metropole. Second, the voices and the views of those who are affected in the margins are lopsidedly underrepresented. Yet, we are all nested. Welcome to the unknows without-within!

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Yasushi Uchiyamada(内山田康)is a social anthropologist who is Professor Emeritus of the University of Tsukuba. He read philosophy at ICU, then theology (dropped out), then worked in Mozambique and in Ethiopia during the famine years of mid-1980s, then studies food policy in Swansea, then political economy in Norwich, and finally obtained Ph.D. in anthropology from the LSE. Formerly Lecturer in Anthropology at the University of Edinburgh, Professor of Anthropology at the University of Tsukuba. His research includes, Untouchables of South India, Anthropology of Art, Modernity, the State, and Marginality. His publications include,『原子力の人類学』(The Anthropology of Nuclear Power) 2019,『放射能の人類学』(The Anthropology of Radioactivity) 2021,『美しい顔』(Beautiful Face) 2024. He is currently working on a book on untouchables' experience of modernity in Kerala, South India entitled 『他人の庭でひる寝する女』(A woman who takes a nap in another's garden).

Speaker: Yasushi Uchiyamada(Professor Emeritus, University of Tsukuba)
Moderator: Sophie Houdart (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Séminaire doctoral

La notion de contrat en droit japonais est-elle vraiment spéciale ? Enjeux et méthodologie pour une étude de droit comparé


en français sans traduction
mardi 24 septembre 2024 / 18 h - 20 h
salle 601
Mathilde BONNEVAUX (Paris 1 Panthéon-Sorbonne, IRJS)

Après inscription, les participants en distanciel recevront un lien Zoom le jour de la séance.

À partir du constat souvent fait selon lequel les procès sont moins nombreux au Japon que partout ailleurs, il a été dit à de nombreuses reprises que les Japonais n'aimaient pas le droit et que la notion de contrat n'était pas comprise de la même façon qu'en droit français et autres droits occidentaux. Une réticence face au conflit ainsi que la volonté de préserver les relations sociales empêcheraient les Japonais dans un premier temps d'établir des contrats précis et dans un second temps de demander au juge de faire respecter leurs droits en cas de non-exécution par l'autre partie.

Il s'agira par cette intervention de questionner ces affirmations en étudiant tout d'abord l'apparition et l'évolution du terme « contrat » lui-même, afin de comprendre s'il est véritablement apparu au Japon suite à l'étude des droits étrangers lors de l'ère Meiji comme cela est souvent dit ou s'il existait auparavant et sous quelles formes. Seront ensuite explicités des exemples issus de la pratique précédant l'ère Meiji et l'introduction massive des concepts occidentaux pour mieux saisir la situation juridique japonaise. Nous tenterons de soutenir l'idée qu'un élargissement de ce qui est habituellement compris par la notion de « juridique » est nécessaire pour sortir du seul prisme des droits occidentaux et ainsi englober d'autres aires régionales telles que le Japon.

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Après l'obtention en 2019 d'un master en droit des contrats et de la responsabilité à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec un mémoire portant sur le droit japonais de la responsabilité sous la direction de Muriel Fabre-Magnan, Mathilde BONNEVAUX a commencé une thèse en droit comparé dans ce même établissement sous la direction de Muriel Fabre-Magnan ainsi qu'un cursus de japonais à l'Inalco. Sa thèse porte sur le droit français et le droit japonais des contrats et plus précisément sur les conséquences du non-respect d'un contrat. Elle pose plus profondément les questions de la possibilité ainsi que de l'intérêt d'une comparaison entre deux droits issus de zones géographiques si éloignées et cherche à faire connaitre en France le droit japonais qui reste encore très peu étudié.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

Renseignements : doctorantsmfj@gmail.com ou contact@mfj.gr.jp

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

Une crise du régime domanial au XIVe siècle ? La transformation des sociétés rurales du Japon médiéval à l’aune de la documentation relative aux litiges


en français avec traduction
vendredi 27 septembre 2024 / 18 h - 20 h
salle 601 & en ligne
Dimitri TATOYAN (CNRS)

En présentiel : merci de vous inscrire en cliquant sur le bouton Inscription en haut de cette page.

En distanciel : inscription via ce lien Zoom.

Le système domanial (shōen) a été le cadre de vie d'une vaste majorité de la population japonaise au cours de la période dite médiévale (XIIe-XVIe siècle). En cela il s'agit d'un sujet constitutif de l'ensemble de l'histoire médiévale, en particulier de celle des populations rurales et de l'étude des relations entre centre(s) et périphéries. Parmi tous les axes possibles, nous voudrions ici nous concentrer sur l'analyse de litiges qui ont opposé les différents acteurs de la micro-société domaniale entre la fin du XIIIe et le début du XIVe siècle. Les lettres de doléances mōshijō, notamment, nous permettent de reconstituer en partie l'organisation interne d'un domaine et d'examiner les rapports sociaux entre la communauté des résidents et les représentants locaux de l'autorité seigneuriale. Nous verrons en quoi ces conflits diffèrent d'une révolte populaire et mettent en lumière l'émergence de profils socio-économiques.

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Dimitri TATOYAN est ingénieur d'études CNRS, rattaché au projet ERC J-InnovaTech. Lauréat de la bourse de recherche du ministère japonais de l'Éducation (MEXT), avec laquelle il a pu séjourner à l'université Gakushūin entre 2015 et 2019 et préparer un doctorat en histoire (mention Histoire, texte et documents) de PSL-EPHE (soutenu en décembre 2022). Sa thèse, préparée sous la codirection de Charlotte von Verschuer et de Nicolas Fiévé, s'intitule Économie et société du domaine de Yugenoshima en Iyo (XIIe-XVe siècle) : transformations du régime domanial et gestion du sel. Ses recherches postdoctorales portent sur l'innovation et la circulation des savoir-faire entre différents secteurs industriels au XIXe siècle, en particulier dans la région de la mer intérieure de Seto au Japon, dans une perspective de longue durée.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.

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