Date | vendredi 14 juin 2024 / 16h – 20h |
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Lieu | salle 601 |
L'inscription est désormais close. Depuis plus de vingt ans, de vastes corpus de données issues de la culture visuelle se sont constitués sous l'impulsion des humanités numériques. Aujourd'hui, alors que les applications de l'intelligence artificielle se développent à un rythme effréné, la question se pose de mobiliser ces corpus pour l'entraînement de modèles informatiques permettant l'analyse automatisée d'images patrimoniales. Ainsi depuis quelques années, des projets de recherche explorent le potentiel de l'intelligence artificielle pour l'histoire de l'art et de la photographie. La plupart de ces projets agissaient jusqu'ici de manière isolée mais des initiatives cherchent aujourd'hui à favoriser le partage de corpus, d'expériences, des méthodologies et des déontologies développées. En octobre 2023, le Musée national des arts asiatiques - Guimet (Paris) a lancé en partenariat avec la société TEKLIA un projet de trois ans visant à développer des modèles permettant l'indexation automatisée de ses collections de photographies anciennes du Japon (projet HikarIA, 2023-2026). C'est dans ce cadre que le Musée Guimet organise ce séminaire à la Maison franco-japonaise afin de favoriser un dialogue au long cours entre des experts japonais et français autour des enjeux de l'utilisation de nouvelles technologies - en particulier de l'intelligence artificielle - pour l'étude du patrimoine photographique et artistique japonais. Felice Beato, Hakone, lac Ashi et village de Hakone, vers 1866. Tirage sur papier albuminé colorisé, 22,4 x 27,9 cm. AP11400, Musée national des arts asiatiques - Guimet, Paris.
Intervenants :
Diplômé de l'université Nihon (faculté des arts, section photographie) en 1978, Norihide Takahashi a terminé ses études à l'Institut des arts de l'université Nihon. De 1989 à 1990, il a effectué un stage au George Eastman House International Museum of Photography aux États-Unis, dans le cadre du programme de l'Agence pour les Affaires culturelles (Bunka-chô). Il est professeur et chercheur à l'université Nihon (faculté des arts, section photographie) depuis 2002 et président de The Japan Society for Arts and History of Photography. Ses spécialités sont l'histoire photographique et la préservation des images.
Noriko Yagyu est directrice de l'Academic Information Management Section à la bibliothèque universitaire de Nagasaki. En parallèle de son travail en bibliothèque, elle participe depuis 2002 à la gestion d'une base de données de photos anciennes en tant qu'administratrice. Elle fait partie de l'équipe qui a créé la Database of Japanese Old Photographs in Bakumatsu-Meiji Period, la base de données de photos anciennes de l'université de Nagasaki, et la Global Database of Old Japanese Photographs, qui permet des recherches dans les bases de données d'autres institutions.
Akiyoshi Tani est spécialiste des photographes dans le laboratoire de conservation à l'Institut historiographique de l'université de Tokyo. Depuis 2002, il se charge des recherches sur des photographies anciennes liées au Japon du XIXesiècle éparpillées dans le pays et à l'étranger dans le cadre du « Projet de recherche sur les photographies anciennes » du Centre d'étude des sources visuelles, rattaché à l'Institut historiographique de l'université de Tokyo. En 2020, il a remporté le prix de la société photographique japonaise dans la section conservation. Il est chercheur et représentant du projet sur les photographies de la fin de l'ère Edo et de l'ère Meiji et de la mise en place d'une historiographie pour saisir de manière synthétique leur analyse, restauration et conservation.
Ryo Akama travaille sur un projet de numérisation des ressources culturelles japonaises conservées dans des musées et des bibliothèques en Amérique du Nord et en Europe. Il dirige la plus grande base de données mondiale d'estampes et de livres japonais classiques. En s'appuyant sur ces ressources culturelles, il construit un espace virtuel de recherche avec des outils numériques et le met à disposition des chercheurs, notamment dans le domaine de la culture et de l'art. En plus de la recherche d'estampes, il développe actuellement un système de recherche utilisant la reconnaissance pour les photographies anciennes et les cartes postales d'individus (en particulier d'acteurs).
Vorapong Suppakitpaisarn est professeur agrégé de projet à la Graduate School of Information Science and Technology de l'université de Tokyo. Après avoir terminé son doctorat en 2012, il a travaillé au National Institute of Informatics(NII) de 2013 à 2015. Il a rejoint l'université de Tokyo en tant que professeur associé en 2015 et en tant que chargé de cours agrégé de projets en 2016. Ses principaux intérêts de recherche sont des techniques d'optimisation pour les réseaux de capteurs et la sécurité de la confidentialité. À ce jour, il a publié plus de 60 articles de recherche et il encadre plus de 20 étudiants des cycles supérieurs.
Diplômé du département de génie électrique et systèmes d'informations à l'école supérieure d'ingénieurs à l'université de Tokyo (ph.D.), Asanobu Kitamoto est actuellement directeur du Center for Open Data in the Humanities (CODH), professeur au département de la recherche en sciences du contenu numérique et des médias à NII et professeur au département d'informatique de l'Université supérieure d'études avancées (Soken-dai). Il applique des approches scientifiques axées sur les données dans les domaines des sciences humaines, des sciences de la Terre et de la prévention des catastrophes. Il développe des bases de données et des logiciels qui servent à la recherche universitaire,ouverte à des millions de chercheurs et de citoyens. Il est également engagé dans des collaborations de recherche transdisciplinaires visant le développement de la science ouverte. Il a reçu le prix Œuvres recommandées par le jury du Japan Media Arts Festival, le prix Yamashita de l'Information Processing Society of Japan (IPSJ) et d'autres.
Édouard de Saint-Ours est conservateur des collections photographiques du Musée national des arts asiatiques - Guimet (Paris), qui représentent environ 600 000 photographies de typologies variées, pour la vaste majorité prises en Asie depuis 1853. Historien de l'art, il est également spécialiste des débuts de la photographie en Asie du Sud-Est. Il termine actuellement une thèse de doctorat sur la place de la photographie au sein de l'entreprise coloniale française en Indochine au XIXe siècle (University of St Andrews / université Le Havre Normandie).
Christopher Kermorvant est ingénieur et docteur en informatique. Il a été chercheur à l'École polytechnique fédérale de Lausanne, à l'université de Montréal et responsable d'une équipe de recherche au sein d'A2iA. Il a fondé TEKLIA, une entreprise spécialisée dans le traitement automatique de documents. Son expertise est centrée sur l'apprentissage automatique et l'apprentissage profond appliqués à la reconnaissance de l'écriture manuscrite et l'analyse de documents. Il participe à de nombreux projets de recherche collaboratifs dans le domaine des humanités numériques. Conférenciers : Norihide TAKAHASHI (univ. Nihon), Noriko YAGYU (univ. de Nagasaki), Akiyoshi TANI (univ. de Tokyo), Ryo AKAMA (univ. Ritsumeikan), Vorapong SUPPAKITPAISARN (univ. de Tokyo), Asanobu KITAMOTO (National Institute of Informatics), Édouard DE SAINT-OURS (Musée Guimet), Christopher KERMORVANT (TEKLIA) *Le workshop se déroulera en français, en japonais avec la traduction simultanée et en anglais sans traduction. |
* L'accès aux manifestations de la MFJ est gratuit (sauf mention contraire), mais l'inscription préalable est obligatoire.
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