Institut français de recherche sur le Japon à la Maison franco-japonaise (Umifre 19, MEAE-CNRS)

La Société franco-japonaise des études sur les femmes (SFJEF) organise chaque année un colloque international à l'occasion de la Journée internationale des femmes du 8 mars, en vue d'examiner les divers problèmes concernant les femmes et les questions de genre, principalement dans une perspective comparative franco-japonaise.
Cette année, notre thème est « Genre et éducation à la sexualité en France et au Japon ». Les problèmes concernant les droits en matière de reproduction, notamment le consentement sexuel et l'avortement, ont attiré une attention renouvelée en France ces dernières années. Bien que des progrès aient été observés au niveau des politiques nationales et locales en matière d'éducation à la sexualité en France, il semble qu'il y ait aussi des oppositions sur le terrain. Le Japon, de son côté, est également confronté à divers problèmes en matière de santé et de droits reproductifs. L'éducation sexuelle a notamment été la cible du backlash des années 2000 au Japon. Suite à la première révision en 110 ans du code pénal concernant les crimes sexuels en 2017, ainsi que le relèvement de la majorité sexuelle et la redéfinition du viol comme « rapport sexuel non consenti » en 2023, il semble que ce sujet attire aujourd'hui de plus en plus l'attention.
Les recherches visant à aborder ces problèmes de l'éducation à la sexualité sous l'angle de la comparaison entre la France et le Japon ne sont pas encore nombreux. Ainsi, ce colloque vise à examiner l'état de l'éducation sexuelle dans les écoles au Japon et en France, en se concentrant sur l'éducation à destination des jeunes concernant les droits reproductifs et en particulier le consentement sexuel. Nous présenterons les pratiques sur le terrain dans les établissements scolaires des deux pays et examinerons le rapport entre l'éducation à la sexualité et la politique. Nous prévoyons aussi de projeter un film documentaire de 2022 réalisé par Clara Elalouf qui aborde cette question, L'école des Hommes, avec des sous-titres japonais.

14h-14h10 　Mots d'ouverture 
Haruko NISHIO (responsable de la SFJEF)
Thomas GARCIN (directeur de l'IFRJ-MFJ)
Modératrice générale : Miwa SHINGYOUCHI (SFJEF) 
 
14h10-15h15　Première partie 
Projection du film L'école des Hommes (Clara Elalouf, 2023, 60 min) avec des sous-titres en japonais
Modérateur : Marco SOTTILE (univ. Keiō)
 
15h20-16h20　Deuxième partie 
Les obstacles à l'éducation à la sexualité en milieu scolaire
Modératrice : Kei NAGASAWA (univ. nationale de Yokohama)

•   Anne-Claire CASSIUS (univ. des Langues étrangères de Nagoya) 
   « L'EAS en France, de la théorie à la pratique. L'exemple d'un animateur de prévention et ses outils pédagogiques autour de la notion du consentement »

•   Chiaki OSHIDA (SFJEF)
   « Comparaison des mises en place des circulaires à propos de l'éducation sexuelle dans les écoles spécialisés »
 

16h25-17h25　Troisième partie 
Politiques et droits sexuels et reproductifs
Modératrice : Yukiko TSUJIYAMA (unir. pour femmes de Kyōritsu)

•   Misako IWAMOTO (professeure émérite de l'univ. de Mié)
   « Politiques de la reproduction au Japon »


•   Aline HENNINGER (univ. d'Orléans)
   « L'Éducation sexuelle à l'école : perspectives au Japon et en France »
 
17h40-18h40　Quatrième partie 
Table ronde : questions/réponses
Modératrice : Aya NAKAMURA (univ. Rikkyō)
 
18h40-18h45　Mot de clôture 
Nobuko NAKAYAMA (Tsubouchi Memorial Theatre Museum de l'université Waseda)

Conférencières : Anne-Claire CASSIUS (univ. des Langues étrangères de Nagoya), Chiaki OSHIDA (SFJEF), Misako IWAMOTO (prof. émérite, univ. de Mié), Aline HENNINGERS (univ. d'Orléans)
Modérateur·trices : Haruko NISHIO (resp. de la SFJEF), Miwa SHINGYOUCHI (SFJEF), Marco SOTTILE (univ. Keiō), Kei NAGASAWA (univ. nationale de Yokohama), Yukiko TSUJIYAMA (univ. pour femmes Kyōritsu), Aya NAKAMURA (univ. Rikkyō), Nobuko NAKAYAMA (univ. Waseda)
Organisation : Société franco-japonaise des études sur les femmes (SFJEF)
Co-organisation : IFRJ-MFJ
Coopération : Fondation MFJ
Soutien : Fondation Morimura Houmeikai

Le développement des cultures populaires et au premier chef des séries TV, qui circulent désormais dans le monde entier, engage une mutation profonde : de lieu de distinction, la culture est devenue un moteur essentiel d'inventivité sociale et d'éducation politique. Nombreuses sont les séries qui mettent en avant des questions sociales brûlantes et leur apportent des réponses originales : les revendications féministes et intersectionnelles, l'ambivalence des régimes démocratiques aux prises avec la menace terroriste, la lecture critique du conflit israélo-palestinien, la liberté d'expression et la cybersécurité, les nécessaires changements qu'annonce le changement climatique... Les séries aux États-Unis, en France et au Japon, loin d'être des outils d'aliénation des masses, fournissent aux spectateurs des référents culturels partagés, et deviennent des espaces de délibération, de contestation et d'anticipation.

Sandra Laugier est professeure de philosophie à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne et membre de l'IUF. Elle est Principal Investigator du programme ERC Advanced Grant DEMOSERIES. Auteure de nombreux ouvrages en philosophie du langage et en philosophie morale, elle a récemment publié : Nos vies en séries(Climats, 2019), Les séries, laboratoire d'éveil politique (CNRS Editions, 2023),TV-Philosophy (University of Exeter Press).

Modérateur : Thomas GARCIN (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ

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Speaker: Dr Norihiro NAKAI (Professor Emeritus, Tokyo Institute of Technology)

The Japanese government is currently deliberating the following major land issues: the rapid increase in vacant land and housing; the increasing number of owner-unknown land; and the decline of local city centers, particularly those within non-metropolitan areas. Nearly 7.5 million houses lay vacant across Japan as of 2018 and this number is only increasing. The owners’ whereabouts cannot be confirmed on 20% of land in Japan, despite the efforts of the national land registry system. Despite city center revitalization emerging as one of the main objectives for Japanese urban policy since the 1990s, its outcomes have been underwhelming. It is clear that these issues relate to population decline in Japan. The speaker will provide background, an outline of the current situation and evaluation of the government response to these problems. 

Norihiro Nakai is Professor Emeritus at Tokyo Institute of Technology. He received his MSc from the University of Cambridge in 1986 and a PhD in Engineering from Tokyo Institute of Technology in 1994. He has since spent more than 35 years as a member of Tokyo Tech academic staff, including as Dean for the School of Environment and Society between April 2018 and March 2022. He is an urban planning expert whose research covers a wide range of urban studies, from land use planning and design to smart and resilient cities. As a planning practitioner, he advises the central and local governments in Japan in determining their urban policies. He also assists the planning process for various urban development projects in the private sector. 

Moderator: Raphaël Languillon-Aussel (FRIJ-MFJ)
Organization: FRIJ-MFJ
Co-organization: CCI France Japon
Support: French Embassy in Japan

Inscription closed.

Pour tout renseignement concernant l’inscription, veuillez contacter contact@mfj.gr.jp. Nous ne sommes pas en mesure d'y répondre par téléphone. Merci de votre compréhension.

Jeudi 7 & vendredi 8 mars 2024
1^e jour : 14h - 18h
2^nd jour : 10h - 17h30

À l'occasion de son centenaire, la Maison franco-japonaise accueillera les 7 et 8 mars prochains le colloque international « Shibusawa Ei.ichi et la France ». Des cités-jardins au saint-simonisme, Shibusawa Ei.ichi, co-fondateur avec Paul Claudel de la MFJ, s'est largement intéressé à la France. Comment considérait-il ce pays dans le contexte international de son époque ? Quelle était sa vision de la culture et de la pensée française, sa perception des entreprises françaises ou des liens entre la France et le Japon ? À travers le cas français, ce sont des problématiques contemporaines plus larges qui interpellent Shibusawa : condition des femmes, rapports entre les pensées orientales et occidentales, place du vieux monde européen ou japonais face au nouveau monde américain, etc. Cent ans plus tard, les considérations de Shibusawa sur ces questions sont toujours d'une brûlante actualité...

Vue panoramique de l'Exposition universelle de Paris 
Collection du Shibusawa Memorial Museum

Shibusawa vêtu en style occidental
Collection du Shibusawa Memorial Museum

Conférenciers : Michel WASSERMAN (univ. Ritsumeikan), Shigeru KASHIMA (prof. émérite de l'univ. Meiji), Masakazu SHIMADA (univ. Bunkyo Gakuin), Kiyonobu DATE (univ. Tokyo), Eddy DUFOURMONT (univ. Bordeaux-Montaigne), Bernard THOMANN (Inalco), Janet HUNTER (LSE), Patrick FRIDENSON (EHESS), Christian POLAK (président de K.K. SÉRIC), Nobutaka MIURA (prof. émérite de l'univ. Chuo), Seiko MIMAKI (univ. Doshisha)
Discutant : Jun INOUE (Archives Shibusawa)
Modérateurs : Thomas GARCIN (directeur de l'IFRJ-MFJ), Bernard THOMANN, Patrick FRIDENSON, Kazuhiko YAGO (univ. Waseda)
Organisation : Fondation Maison franco-japonaise, IFRJ-MFJ
Partenaires : LVMH Japon, FIVES Japan

*Pour vous inscrire au second jour du colloque, cliquez ici.

Inscription closed.

Pour tout renseignement concernant l’inscription, veuillez contacter contact@mfj.gr.jp. Nous ne sommes pas en mesure d'y répondre par téléphone. Merci de votre compréhension.

Jeudi 7 & vendredi 8 mars 2024
1^e jour : 14h - 18h
2^nd jour : 10h - 17h30

À l'occasion de son centenaire, la Maison franco-japonaise accueillera les 7 et 8 mars prochains le colloque international « Shibusawa Ei.ichi et la France ». Des cités-jardins au saint-simonisme, Shibusawa Ei.ichi, co-fondateur avec Paul Claudel de la MFJ, s'est largement intéressé à la France. Comment considérait-il ce pays dans le contexte international de son époque ? Quelle était sa vision de la culture et de la pensée française, sa perception des entreprises françaises ou des liens entre la France et le Japon  ? À travers le cas français, ce sont des problématiques contemporaines plus larges qui interpellent Shibusawa : condition des femmes, rapports entre les pensées orientales et occidentales, place du vieux monde européen ou japonais face au nouveau monde américain, etc. Cent ans plus tard, les considérations de Shibusawa sur ces questions sont toujours d'une brûlante actualité...

Vue panoramique de l'Exposition universelle de Paris 
Collection du Shibusawa Memorial Museum

Shibusawa vêtu en style occidental
Collection du Shibusawa Memorial Museum

Conférenciers : Michel WASSERMAN (univ. Ritsumeikan), Shigeru KASHIMA (prof. émérite de l'univ. Meiji), Masakazu SHIMADA (univ. Bunkyo Gakuin), Kiyonobu DATE (univ. Tokyo), Eddy DUFOURMONT (univ. Bordeaux-Montaigne), Bernard THOMANN (Inalco), Janet HUNTER (LSE), Patrick FRIDENSON (EHESS), Christian POLAK (président de K.K. SÉRIC), Nobutaka MIURA (prof. émérite de l'univ. Chuo), Seiko MIMAKI (univ. Doshisha)
Discutant : Jun INOUE (Archives Shibusawa)
Modérateurs : Thomas GARCIN (directeur de l'IFRJ-MFJ), Bernard THOMANN, Patrick FRIDENSON, Kazuhiko YAGO (univ. Waseda)
Organisation : Fondation Maison franco-japonaise, IFRJ-MFJ
Partenaires : LVMH Japon, FIVES Japan

*Pour vous inscrire au premier jour du colloque, cliquez ici.

Comment penser la fragmentation politique et le populisme dans la société contemporaine ? Dans ce séminaire, la sociologue Eva Illouz examinera comment la peur, la haine, le ressentiment et l'amour sapent les fondements de la démocratie. Le rôle des émotions dans la réalisation d'une société décente et dans la construction de la théorie sociologique sera discuté.

Eva ILLOUZ est professeure à l'université hébraïque de Jérusalem et à l'EHESS et spécialisée en modernité et émotions, capitalisme et émotions, et sociologie émotionnelle. Principaux ouvrages : Cold Intimacies: The Making of Emotional Capitalism, Polity Press, 2007 ; The End of Love: A Sociology of Negative Relations, Oxford University Press, 2018 ; The Emotional Life of Populism: How Fear, Disgust, Resentment, and Love Undermine Democracy, Polity, 2023. Ouvrages collectifs : Emotion as Commodities: Capitalism, Consumptions, and Authenticity, Routledge, 2019 ; Happocracy : la vie quotidienne régie par le désir de « bonheur », Misuzu-shobo, 2022.

Yoshihiko SHIRATORI est professeur à l'université de Kobe. Sociologie française. Recherches sur l'enseignement supérieur. Ouvrages : « Durkheim et nationalisme, cosmopolitisme : inspirations aux questions d'aujourd'hui », Revue de la société japono-française de sociologie, 26, 2015. « La question du nucléaire au Japon après Fukushima », Cahier d'histoire immédiate, Presses universitaires du Midi, 2015. Traduction de Christophe Charle, Naissance des « intellectuels » : 1880-1900, Fujiwara-shoten, 2006.

Yôko YAMADA est maîtresse de conférences à l'université d'Osaka. Principaux ouvrages : L'étude du capitalisme émotionnel pour les travailleurs. Sociologie du harcèlement moral, de la santé mentale et des life hacks, Seido-sha, 2019. La mondialisation des connaissances « psy » et individus autonomes : La sacralisation et la gestion du « cœur », Gakubun-sha, 2007. M. Nakajima, H. Okazaki, N. Ogawa, et Y. Yamada (dir.), Penser avec Émile Durkheim : les fondements de la sociologie, Gakubun-sha, 2021. Postface de la traduction japonaise d'E. Cabanas et E. Illouz, Happycratie : comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, Misuzu-shobo, 2022.

Nobuhiko OGAWA est professeur à l'université des femmes de Nara. Sociologie culturelle. Ouvrages : Sociologie des déclarations des parties concernées : mots et catégories (co-éditée avec Yoshio Kashida), Toshindo, 2021. « Patrimoine culturel » , dans Dictionnaire de sociologie, Maruzen, 2010. 

Discutants : Yoko YAMADA (univ. Osaka), Yoshihiko SHIRATORI (univ. Kobe)
Modérateur : Nobuhiko OGAWA (univ. féminine de Nara)
Organisation : JSPS Kaken-hi « De "consciences collectives" à "sociologie d'émotion" : Développement actuel de la sociologie durkheimienne » (22H00904), Société japono-française de sociologie, Japanese Association for Durkheimian Studies
Co-organisation : IFRJ-MFJ

* Après inscription, les participants en distanciel recevront un lien Zoom avant la séance.

Les « nouveaux mouvements religieux » japonais font l’objet d’une vaste littérature scientifique – l’attentat du métro de Tokyo en 1995 commis par le groupe Aum Shinrikyo ayant néanmoins amorcé une période de frilosité à leur sujet. Toutefois, le fonctionnement quotidien de ces organisations reste relativement méconnu, malgré quelques récents travaux ethnographiques, tels que ceux de McLaughlin sur Sōka Gakkai. Cette communication souhaite donc offrir des éléments nouveaux à ce sujet. Elle se penchera pour cela sur le cas particulier d’une église chrétienne charismatique fondée au Japon au siècle dernier. Elle s’appuiera sur une enquête ethnographique d’un peu moins de trois mois menée en 2019 auprès de cette petite communauté située dans une région périphérique de l'archipel. 

Il s’agira d'abord de revenir sur les conditions de cette enquête difficile auprès d'un groupe très fermé et dans lequel le contrôle social exercé par les dirigeants est particulièrement fort. Les entretiens, notamment, ont été réalisés en présence des pasteurs, à l'issue de longues négociations. Malgré ces difficultés, l'enquête a permis de rendre compte des relations sociales au sein de l’église : celles de dépendance qui se nouent entre pasteurs et fidèles, mais aussi celles qui se développent entre fidèles, avec notamment une reconfiguration de leurs relations de parenté. Cette communication explorera aussi certaines pratiques rituelles, telles que la prière et le baptême. Celles-ci jouent un rôle central dans la socialisation au sein de l’église et contribuent à asseoir l’autorité des pasteurs. On s’attachera également à montrer que la socialisation au sein de l’institution religieuse ne peut pas être séparée des conditions socio-économiques générales, déterminantes dans les modalités de l’engagement religieux. 

L’enquête sur cette communauté évangélique s’inscrit dans un travail de recherche en cours sur les relations entre organisations religieuses et sphère publique au Japon, dont il sera suggéré pour finir quelques pistes intermédiaires. 

Hugo Trevisan est titulaire d’un master en anthropologie sociale et d’un master en sciences sociales obtenus à l’EHESS et à l’ENS. Son mémoire de master sur le christianisme évangélique au Japon a été récompensé en 2021 du prix Christian Polak de la FFJ. Doctorant à l’EHESS et affilié au Centre Maurice Halbwachs, il prépare sous la direction de Yannick Fer une thèse sur l’inscription des minorités évangéliques dans l’espace social japonais et sur les rapports entre organisations religieuses et sphère publique. Il est actuellement en échange au College of Arts and Sciences de l’université de Tokyo.

Modérateur : Pierre-Jean COLAS (Inalco)
Organisation : IFRJ-MFJ 

L'inscription est désormais close

La conciliation du développement urbain et de la protection du patrimoine, qu'il soit bâti ou paysager, est l'un des enjeux majeurs des politiques urbaines contemporaines, au Japon comme ailleurs. Actuellement à Tokyo, le projet de restructuration urbaine qui touche le quartier du Jingū gaien, a eu un retentissement national et international avec, entre autres, la mise en place d'actions citoyennes et la publication par l'ICOMOS d'une « alerte patrimoine » en septembre 2023. Créé au début du XX^e siècle, le Meiji Jingū gaien est un parc urbain d'une surface d'environ 30 hectares, où sont plantés de célèbres gingko et où sont aménagées des infrastructures sportives (stade d'athlétisme et de baseball, court de tennis, etc.) et culturelles (musée Seitoku Kinen Kaigakan). Considéré par beaucoup comme un patrimoine culturel et paysager tokyoïte important, le site est aujourd'hui menacé par la construction de nouvelles infrastructures sportives et de gratte-ciels.

Tout en abordant la complexité de ce sujet d'actualité, cette table ronde est l'occasion d'aborder plus largement les enjeux de la préservation du patrimoine face au développement urbain au Japon. Nous aurons le plaisir d'écouter trois spécialistes japonais : Ishikawa Mikiko, Miyake Riichi et Ōkata Junichirō.

Mikiko Ishikawa est professeure à l'Institut de recherche et de développement de l'université de Chūō et professeure émérite à l'université de Tokyo. Elle est docteure en sciences de l'agriculture et ingénieure (planification urbaine et régionale). Elle est également ancienne membre du Conseil scientifique du Japon. Née à Iwanuma, département de Miyagi, elle est diplômée de la faculté d'agriculture de l'université de Tokyo, titulaire d'une maîtrise de la Graduate School of Design de l'université de Harvard et d'un doctorat en agriculture de l'école supérieure des sciences de l'agriculture et des sciences de la vie de l'université de Tokyo.

Avant d'occuper son poste actuel, elle fut professeure à la faculté des études sur l'environnement et l'information de l'université de Keiō, professeure au département d'ingénierie urbaine de l'école supérieure d'ingénierie de l'université de Tokyo, et professeure et directrice du département des sciences humaines interdisciplinaires et de l'ingénierie à la faculté des sciences et de l'ingénierie de université de Chūō.

Ses récompenses : prix du meilleur article du City Planning Institute of Japan ; prix de la meilleure conception de la Japan Society of Civil Engineers ; Green Academic Award, etc.

Ses principales publications : Toshi to ryokuchi 『都市と緑地』[Villes et espaces verts] (2001, Iwanami Shoten), Ryūikiken puranningu no jidai 『流域圏プランニングの時代』[L'ère de la planification des zones des bassins versants] (2005, co-auteur, Gihodo Publishing), Gurīn infura 『グリーンインフラ』(Les infrastructures vertes) (2020, Chūō University Press) (récompensé par le prix du livre du Japan Institute of Landscape Architecture, 2022).

Activités sociales :

1. Reconstruction après le séisme de Wenchuan au Sichuan (2008 à aujourd'hui) : soutien à la reconstruction après le séisme de Wenchuan au Sichuan en mai 2008. En janvier 2020, elle a reçu le prix honorifique pour ses contributions culturelles de la ville de Dujiangyan, et en décembre 2022, elle a été honorée par la ville de Chengdu avec le prix de Park City.
2. Reconstruction après le séisme de l'est du Japon (2011 à aujourd'hui) : participation à la reconstruction des villes, régénération des forêts côtières.
3. Soutien au « Plan climatique adaptatif pour la capitale» au Royaume du Bhoutan confronté au changement climatique (2015 à 2019), développement du Royal Park.
4. Activités de préservation en réponse à la destruction du patrimoine culturel due à la restructuration du sanctuaire Meiji Jingū Gaien (janvier 2022 à aujourd'hui)

Riichi Miyake est né en 1948 à Tokyo. Il est diplômé de l'université de Tokyo, département d'architecture, et de l'École des beaux-arts de Paris; il est également docteur en ingénierie. Après avoir enseigné à l'Institut de technologie de Shibaura, à l'université Keiō et à l'École nationale des beaux-arts de Paris, et avoir été vice-président de l'université féminine de Fuji, il est actuellement professeur invité à l'université des sciences de Tokyo.

Il est spécialisé dans l'histoire de l'architecture, l'étude du patrimoine et l'aménagement du territoire. Outre le Japon, il a travaillé sur des plans de conservation de bâtiments historiques en Chine, en France, en Roumanie, en Russie et en Éthiopie. Il a également organisé de nombreuses expositions internationales au Centre Georges Pompidou, au Vitra Design Museum, etc. Il assure actuellement la promotion de l'exposition de la route de la soie "Ma" (『間』), qui part d'Iran pour arriver au Japon en passant par la Chine.

Il a été nommé citoyen d'honneur de Shenyang pour son action en faveur de son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO et a été décoré de l'ordre des Palmes académiques (officier) par le gouvernement français pour son action en faveur des échanges universitaires entre la France et le Japon.

Ses publications récentes comprennent Morudova no sekai isen to sono shūfuku『モルドヴァの世界遺産とその修復』 [Le patrimoine mondial de Moldavie et sa restauration]  (Nishimura Shoten, 2009), Pari no gurando dezain 『パリのグランド・デザイン』[Le grand design de Paris] (Chūokoron Shinsha, 2010), Akihabara wa ima 『秋葉原は今』 [Akihabara c'est maintenant] (Geijutsu Shinbunsha, 2010), Kyōkaisen (bōdā) kara kangaeru toshi to kenchiku 『境界線（ボーダー）から考える都市と建築』 [La ville et l'architecture pensées à travers les lignes frontières] (Kajima Publishing House, 2017), Fin de siècle Architecture (Taschen, 2017).

Junichirō Ōkata est né en 1954. Après des études du premier au troisième cycle (doctorat) en ingénierie urbaine à l'université de Tokyo, il a travaillé comme assistant dans le même département et comme assistant, maître de conférences et professeur associé (département d'architecture, faculté d'ingénierie) à l'université nationale de Yokohama avant de devenir professeur associé en 1996 et professeur en 1999 au département d'ingénierie urbaine de l'université de Tokyo. Il est spécialisé dans la planification urbaine et l'aménagement du territoire.

Ses domaines d'expertise comprennent : la relation entre les méthodes de réglementation et d'orientation en matière d'utilisation des sols et les conditions réelles d'utilisation des sols et des environnements de vie dans les espaces urbains et régionaux ; la morphologie urbaine ; les méthodes d'élaboration des plans directeurs urbains ; la gestion de la croissance urbaine et la gestion du renouvellement des zones bâties par la formulation et l'application d' « arrêtés de machizukuri » ; les méthodes de planification participative utilisant les technologies de l'information.

Depuis 2003, il est directeur adjoint du projet « Création d'études sur la régénération urbaine durable » du Centre d'excellence du XXI^e siècle, qui explore les méthodes de formation d'espaces urbains et régionaux durables. Depuis le séisme du 11 mars 2011, il s'est engagé dans la reconstruction et le soutien aux communautés temporaires à Ōtsuchi, département d'Iwate. À partir de 2013, il a occupé le poste de directeur de l'Institut de recherche intégrée sur la société vieillissante et a été coordinateur du programme « Formation de leaders mondiaux pour la création collaborative d'une société ultra-vieillissante dynamique ». Depuis 2019, il est Specially-appointed Professor à la Faculté de gestion de l'université Meiji et professeur émérite à l'université de Tokyo.

Modératrice : Delphine VOMSCHEID (IFRJ-MFJ)
Organisation : IFRJ-MFJ