mar.
23
févr.
2016

Maison franco-japonaise
Institut français de recherche sur le Japon UMIFRE 19
Séminaire doctoral

 Ce

séminaire mensuel s’adresse principalement aux doctorants francophones

en sciences humaines et sociales, mais demeure également ouvert aux

étudiants de Master ou autres jeunes chercheurs. Organisé par des

étudiants et pour des étudiants, encadré par le directeur et les

chercheurs de la Maison franco-japonaise, il s’agit d’un espace dédié à

la présentation de travaux de recherche, quel que soit leur stade

d’avancement, et de discuter collectivement des problèmes

méthodologiques rencontrés tout au long du processus d’élaboration de la

thèse.
 Se déroulant sous la forme d’exposés suivis d’un échange

avec la salle, le séminaire constitue un entraînement à la prise de

parole en public, à la présentation claire et adaptée de son sujet, à la

maîtrise des outils logiciels de projection. Les participants de

l’auditoire bénéficient quant à eux de l’expérience de leurs collègues

et sont conviés à s’interroger sur des questions de méthode qui leur

sont propres. Ils profitent, en outre, de connaissances et résultats

souvent encore inédits de la recherche sur le Japon.
 Le séminaire

doctoral est consacré chaque mois à deux intervenants qui disposent

chacun de 30 minutes maximum de présentation orale, puis 30 minutes sont

dédiées à la discussion collective.

 N’hésitez pas à faire

circuler l’annonce de ce séminaire autour de vous, afin de le faire

connaître auprès du plus grand nombre, en particulier des nouveaux

arrivants.  Veuillez noter également qu’il est envisageable de prendre

en charge les frais de déplacement des doctorants ne résidant pas dans

le Kanto dans le cadre d’une intervention au séminaire, dans la limite

du budget annuel. Aussi, n’hésitez pas à proposer une intervention et à

nous contacter pour de plus amples informations.
 
 Les personnes

intéressées par le séminaire sont priées de bien vouloir contacter les

coordinateurs du séminaire (contact : doctorantsmfj [ajouter at]

gmail.com) 

Nous aurons le plaisir d’écouter :
Cyrian PITTELOUD, doctorant à l’Université de Genève, en séjour de recherche à l’Université de Waseda.
L’affaire d’Ashio : enjeux et problématiques de la recherche
L’affaire d’Ashio (Ashio kōdoku jiken 足尾鉱毒事件) est généralement retenue comme la première pollution industrielle de grande ampleur du Japon. À la fin du XIXe siècle, la modernisation technologique de cette mine et son exploitation intense provoquent des dégâts considérables sur l’environnement. Fumées toxiques, déforestation, pollution des cours d’eau et à travers ceux-ci contamination des terres agricoles en aval affectent les départements de Tochigi et de Gunma. Ces dommages s’étendent progressivement à ceux de Saitama et d’Ibaraki. Dès la seconde moitié des années 1880, la population de la région organise un mouvement de protestation dont Tanaka Shōzō 田中正造 (1841 – 1913) est le plus célèbre représentant. Bénéficiant d’un large soutien qui rassemble des forces politiques très diverses, la contestation atteint son pic au tournant du siècle et se poursuit jusqu’à la veille des années 1910, avec une intensité variable. Le séminaire doctoral sera l’occasion de partager des réflexions sur mon travail de thèse en cours. J’en profiterai pour revenir sur les difficultés que je rencontre actuellement, notamment méthodologiques, ainsi que sur les problématiques autour desquelles j’articule mon travail. Au préalable, il me semble nécessaire de dépasser la perspective adoptée jusqu’ici par l’historiographie, qui accorde une place centrale à la figure de Tanaka, afin de mettre en avant d’autres acteurs de la contestation mais aussi en vue de proposer une lecture critique de l’influence que ce personnage pût avoir sur le mouvement. Ensuite, j’aimerais parvenir à combler le fossé séparant, d’une part, la littérature qui se concentre sur les problèmes de pollution et celle, d’autre part, consacrée à la modernisation de la mine ou aux conflits du travail dont elle fut le théâtre. Mon intention est de faire le lien entre ces deux mondes, que la recherche continue de considérer séparément : celui de la mine, site de la pollution, et celui de la région environnante exposée à ce phénomène.
Et
Sylvie BEAUD, docteur en ethnologie, associée au Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (Nanterre) et au centre de recherche sur le Japon de la Maison franco-japonaise.
Ébauche d’un projet de recherche sur le reiki et ses pratiquants
Le reiki, tel qu’il est entendu aujourd’hui, est une méthode d’harmonisation des énergies par imposition des mains, comportant un versant « ascèse » et un versant « soin ». L’apprentissage de cette méthode se fait par niveaux dont chacun donne lieu à des initiations. À l’origine de cette méthode se trouve un dénommé Usui Mikao 臼井甕男 (1865-1926), qui aurait reçu cette énergie et compris qu’il pouvait l’appliquer pour guérir suite à une « révélation » sur le mont Kurama à l’issue d’un jeûne de 21 jours en 1922. Aujourd’hui, le reiki est pratiqué dans de nombreux pays et comporte deux branches principales, l’une japonaise, l’autre venue des États-Unis. Je souhaiterais soumettre à vos conseils l’ébauche de ce projet de recherche sur le reiki, encore très peu étudié en ethnologie, du moins en langue française. Étant ethnologue spécialisée en études chinoises, je reviendrai très brièvement sur mon parcours avant d’aborder les questions anthropologiques qui m’ont conduites à m’intéresser au reiki et de présenter le projet proprement dit, encore peu défini mais qui devrait porter sur la conception du corps et de l’homme en relation. 

* L'accès aux manifestations de l'IFRJ-MFJ est gratuit (sauf mention contraire), mais l'inscription préalable est obligatoire.