Date | mardi 19 mai 2015 / 18 h - 20 h |
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Lieu | salle 601 |
Maison franco-japonaise Institut français de recherche sur le Japon UMIFRE 19 Séminaire doctoral Ce séminaire mensuel s’adresse principalement aux doctorants francophones en sciences humaines et sociales, mais demeure également ouvert aux étudiants de Master ou autres jeunes chercheurs. Organisé par des étudiants et pour des étudiants, encadré par le directeur et les chercheurs de la Maison franco-japonaise, il s’agit d’un espace dédié à la présentation de travaux de recherche, quel que soit leur stade d’avancement, et de discuter collectivemen des problèmes méthodologiques rencontrés tout au long du processus d’élaboration de la thèse. Se déroulant sous la forme d’exposés suivis d’un échange avec la salle, le séminaire constitue un entraînement à la prise de parole en public, à la présentation claire et adaptée de son sujet, à la maîtrise des outils logiciels de projection. Les participants de l’auditoire bénéficient quant à eux de l’expérience de leurs collègues et sont conviés à s’interroger sur des questions de méthode qui leur sont propres. Ils profitent, en outre, de connaissances et résultats souvent encore inédits de la recherche sur le Japon. Le séminaire doctoral est consacré chaque mois à deux intervenants qui disposent chacun de 30 minutes maximum de présentation orale, puis 30 minutes sont dédiées à la discussion collective. La séance aura lieu le mardi 19 mai 2015 2014 de 18h00 à 20h00 en salle 601 de la MFJ (3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tôkyô, 150-0013 ; 6e étage). Nous aurons le plaisir d’écouter les interventions de : Delphine MULARD, doctorante à l’Inalco (CEJ) ELABORATION DE LIVRES ET ROULEAUX ENLUMINES DANS LA PREMIERE MOITIE DE L’EPOQUE D’EDO : LE CAS DU BUNSHO SOSHI Dans la première moitié de l’époque d’Edo de nombreux récits se voient enluminés sous forme de codex et de rouleaux (Nara ehon et Nara emaki). Contemporains du développement de l’édition illustrée laïque, ces manuscrits enluminés ont rarement fait l’objet d’études indépendantes en histoire de l’art. Notre thèse a pour objectif de proposer une synthèse de l’état des recherches et connaissances sur ces livres et rouleaux enluminés et de présenter une nouvelle approche centrée sur leur aspect artistique : par l’analyse iconographique de certains récits nous aborderons en priorité la question du lectorat féminin, de son existence et de ses pratiques de lecture. Au sein de cet exposé, nous expliquerons dans un premier temps nos principes méthodologiques et leurs limites, avant de présenter l’avancée de nos travaux. Nous expliquerons par la suite comment les comparaisons stylistiques des manuscrits, ainsi que l’étude des coupures du texte et de la distribution des enluminures au sein de ce dernier peuvent nous éclairer sur le contexte d’élaboration de ces oeuvres anonymes. Nous verrons ainsi que l’élaboration des manuscrits enluminés dans la première moitié de l’époque d’Edo fait appel à de nombreuses mains dont les modèles de référence iconographiques et textuels sont divers. Les rapports entre les acteurs de la création de ces oeuvres sont cependant difficiles à déterminer. Cet exposé sera ainsi l’occasion de discuter de l’intérêt que peut avoir de telles comparaisons stylistiques pour comprendre le mode d’élaboration et de réception d’oeuvres anonymes au demeurant non documentées. Et de : Delphine VOMSCHEID (doctorante à l’EPHE, CRCAO) L’habitat des guerriers dans les villes-sous-château de l’époque d’Edo: la place d’un patrimoine architectural féodal dans les villes contemporaines japonaises À l’époque d’Edo, l’habitat des guerriers, ou bukeyashiki 武家屋敷 en japonais, se développe dans des centres urbains d’un type nouveau : les villes-sous-château (jōkamachi 城下町). Ces villes construites autour d’un palais fortifié où réside le daimyō 大名, sont essentiellement composées des résidences des vassaux et des chōnin 町人 (marchands et artisans). Avec une supériorité numérique et une morphologie architecturale gourmande en espace, l’habitat des membres de la classe des bushi 武士 domine largement le paysage urbain du Japon prémoderne. Devenues pour la plupart les capitales des préfectures contemporaines (Ōsaka, Nagoya, Kanazawa…), ces villes se sont modernisées et développées à la fin du XIXe siècle souvent au dépend de cette architecture symbole d’une féodalité abolie. Malgré les tourments de l’histoire et successives catastrophes humaines et naturelles, cette architecture domestique n’a pas complètement disparu. Certaines anciennes jōkamachi en possèdent aujourd’hui des vestiges, qui sont les objets d’étude de la thèse présentée ici. À travers le cas de la ville de Kanazawa, nous analyserons et présenterons dans un premier temps leurs caractéristiques architecturales et urbaines. Existe-t-il des typologies propres à chaque rang de guerrier ? Où se situent les bukeyashiki dans l’histoire de l’architecture japonaise ? Nous verrons ensuite comment la préservation ou la destruction des bukeyashiki ont contribué à la modernisation des villes. L’architecture des guerriers a-t-elle influencé le développement de l’habitat moderne japonais ? Enfin, nous présenterons la situation actuelle de ce patrimoine et les enjeux que représentent sa conservation et valorisation. Quelle est la politique adoptée par le gouvernement face à cet héritage pré-moderne ? |
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