lundi 11 mai 2015 / 18 h 30 - 20 h | |
auditorium | |
Patrizia LOMBARDO (univ. de Genève) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
vendredi 15 mai 2015 / 18 h 30 - 20 h | |
auditorium | |
Antoine COMPAGNON (Collège de France) |
Résumé : Le Grande Guerre a été qualifiée de première guerre moderne, industrielle et démocratique. Des millions de soldats furent tués sans avoir tué, sans avoir eu l’occasion de tirer un seul coup de fusil. La plupart ne virent jamais l’ennemi. Mutilés, tués par les éclats d’obus, ils furent des victimes, non des héros. Les images de bétail, troupeau, abattoir furent fréquentes, comme dans Le Grand Troupeau de Giono (1931). Drieu la Rochelle insista sur le caractère démocratique de la guerre moderne, par opposition de la guerre éternelle, celle de l’Iliade, de la chevalerie médiévale, et même des guerres napoléoniennes, où le caporal devenait maréchal : « C’est une guerre pour bureaucrates, ingénieurs ; elle n’a rien de noble; c’est une guerre démocratique. » Profil : Antoine Compagnon (né en 1950), professeur et historien de la littérature française. Ancien élève du Prytanée national militaire et de l'École polytechnique, ingénieur des Ponts et Chaussées, docteur d'État ès lettres, Antoine Compagnon fut professeur de littérature française à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV) et à l’université Columbia (New York). Il fait partie depuis mars 2006 du Haut Conseil de l'éducation et a été élu en avril 2006 professeur au Collège de France. Depuis 2009, il fait partie du jury du prix de la BnF. Il a publié en 2014 : La Grande Guerre des écrivains (Gallimard, « Folio Classique »). Discutant : SAKAMOTO Hiroya (univ. Rikkyô) Modérateur : Nicolas MOLLARD (UMIFRE 19 – MFJ) Organisation : univ. de Tokyo, Bureau français de la MFJ. Le professeur Compagnon donnera également une conférence à l'université de Tokyo. 2015.5.8 Compagnon -affiche-.pdf
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* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
lundi 18 mai 2015 / 18 h 30 - 20 h 30 | |
auditorium | |
Emmanuel LOZERAND (INALCO) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
mardi 19 mai 2015 / 18 h - 20 h | |
salle 601 |
Maison franco-japonaise Institut français de recherche sur le Japon UMIFRE 19 Séminaire doctoral Ce séminaire mensuel s’adresse principalement aux doctorants francophones en sciences humaines et sociales, mais demeure également ouvert aux étudiants de Master ou autres jeunes chercheurs. Organisé par des étudiants et pour des étudiants, encadré par le directeur et les chercheurs de la Maison franco-japonaise, il s’agit d’un espace dédié à la présentation de travaux de recherche, quel que soit leur stade d’avancement, et de discuter collectivemen des problèmes méthodologiques rencontrés tout au long du processus d’élaboration de la thèse. Se déroulant sous la forme d’exposés suivis d’un échange avec la salle, le séminaire constitue un entraînement à la prise de parole en public, à la présentation claire et adaptée de son sujet, à la maîtrise des outils logiciels de projection. Les participants de l’auditoire bénéficient quant à eux de l’expérience de leurs collègues et sont conviés à s’interroger sur des questions de méthode qui leur sont propres. Ils profitent, en outre, de connaissances et résultats souvent encore inédits de la recherche sur le Japon. Le séminaire doctoral est consacré chaque mois à deux intervenants qui disposent chacun de 30 minutes maximum de présentation orale, puis 30 minutes sont dédiées à la discussion collective. La séance aura lieu le mardi 19 mai 2015 2014 de 18h00 à 20h00 en salle 601 de la MFJ (3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tôkyô, 150-0013 ; 6e étage). Nous aurons le plaisir d’écouter les interventions de : Delphine MULARD, doctorante à l’Inalco (CEJ) ELABORATION DE LIVRES ET ROULEAUX ENLUMINES DANS LA PREMIERE MOITIE DE L’EPOQUE D’EDO : LE CAS DU BUNSHO SOSHI Dans la première moitié de l’époque d’Edo de nombreux récits se voient enluminés sous forme de codex et de rouleaux (Nara ehon et Nara emaki). Contemporains du développement de l’édition illustrée laïque, ces manuscrits enluminés ont rarement fait l’objet d’études indépendantes en histoire de l’art. Notre thèse a pour objectif de proposer une synthèse de l’état des recherches et connaissances sur ces livres et rouleaux enluminés et de présenter une nouvelle approche centrée sur leur aspect artistique : par l’analyse iconographique de certains récits nous aborderons en priorité la question du lectorat féminin, de son existence et de ses pratiques de lecture. Au sein de cet exposé, nous expliquerons dans un premier temps nos principes méthodologiques et leurs limites, avant de présenter l’avancée de nos travaux. Nous expliquerons par la suite comment les comparaisons stylistiques des manuscrits, ainsi que l’étude des coupures du texte et de la distribution des enluminures au sein de ce dernier peuvent nous éclairer sur le contexte d’élaboration de ces oeuvres anonymes. Nous verrons ainsi que l’élaboration des manuscrits enluminés dans la première moitié de l’époque d’Edo fait appel à de nombreuses mains dont les modèles de référence iconographiques et textuels sont divers. Les rapports entre les acteurs de la création de ces oeuvres sont cependant difficiles à déterminer. Cet exposé sera ainsi l’occasion de discuter de l’intérêt que peut avoir de telles comparaisons stylistiques pour comprendre le mode d’élaboration et de réception d’oeuvres anonymes au demeurant non documentées. Et de : Delphine VOMSCHEID (doctorante à l’EPHE, CRCAO) L’habitat des guerriers dans les villes-sous-château de l’époque d’Edo: la place d’un patrimoine architectural féodal dans les villes contemporaines japonaises À l’époque d’Edo, l’habitat des guerriers, ou bukeyashiki 武家屋敷 en japonais, se développe dans des centres urbains d’un type nouveau : les villes-sous-château (jōkamachi 城下町). Ces villes construites autour d’un palais fortifié où réside le daimyō 大名, sont essentiellement composées des résidences des vassaux et des chōnin 町人 (marchands et artisans). Avec une supériorité numérique et une morphologie architecturale gourmande en espace, l’habitat des membres de la classe des bushi 武士 domine largement le paysage urbain du Japon prémoderne. Devenues pour la plupart les capitales des préfectures contemporaines (Ōsaka, Nagoya, Kanazawa…), ces villes se sont modernisées et développées à la fin du XIXe siècle souvent au dépend de cette architecture symbole d’une féodalité abolie. Malgré les tourments de l’histoire et successives catastrophes humaines et naturelles, cette architecture domestique n’a pas complètement disparu. Certaines anciennes jōkamachi en possèdent aujourd’hui des vestiges, qui sont les objets d’étude de la thèse présentée ici. À travers le cas de la ville de Kanazawa, nous analyserons et présenterons dans un premier temps leurs caractéristiques architecturales et urbaines. Existe-t-il des typologies propres à chaque rang de guerrier ? Où se situent les bukeyashiki dans l’histoire de l’architecture japonaise ? Nous verrons ensuite comment la préservation ou la destruction des bukeyashiki ont contribué à la modernisation des villes. L’architecture des guerriers a-t-elle influencé le développement de l’habitat moderne japonais ? Enfin, nous présenterons la situation actuelle de ce patrimoine et les enjeux que représentent sa conservation et valorisation. Quelle est la politique adoptée par le gouvernement face à cet héritage pré-moderne ? |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
jeudi 21 mai 2015 / 12 h 30 - 14 h | |
salle 601 | |
TSUGE Azumi (Meiji gakuin University) |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
mardi 26 mai 2015 / 18 h 30 - 20 h 30 | |
auditorium | |
François de SINGLY (univ. Paris Descartes)、YAMADA Masahiro (univ. Chûô) |
Vous pouvez accéder à la video de la conférence En France comme au Japon, il ne se passe pas un jour sans que la question de la famille ne soit, sous un angle ou sous un autre, évoquée par les médias. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, le modèle de la famille moderne, qui s’est répandu de façon de plus en plus généralisée durant le XXe siècle, semble mis à mal. De nouvelles façons de vivre la famille se multiplient, que sociologues et démographes scrutent sans relâche. La famille et ses transformations contemporaines suscitent également de vives réactions dans le monde politique. Pour les gouvernements, agir sur la famille relève à la fois de l’urgence, et de convictions idéologiques fortes. Pour nombre de citoyens, il s’agit d’un combat qui touche à la reconnaissance de valeurs fondamentales. Le Japon et la France possèdent certes des traditions familiales très différentes ; on sait pourtant qu’elles sont profondément connectées depuis la rédaction du premier code civil japonais. Les questions que les pratiques contemporaines provoquent ne sont pas forcément les mêmes dans nos deux pays. Elles ont pourtant le même fondement : la recherche de plus de justice et d’égalité. A la Maison franco-japonaise, nous avons décidé d’examiner cette année la famille contemporaine en nous focalisant sur le couple. Trois débats sont organisés dans cette perspective. Le premier (2 avril) s’intéresse aux défis que pose au droit la diversité des pratiques contemporaines. Le second (26 mai) aux attentes que suscite le couple. Le troisième (5 juin) à l’amour et la sexualité. Chaque débat réunit deux des meilleurs spécialistes de la question en France et au Japon. Cette deuxième rencontre réunit deux sociologues dont les analyses ont marqué les débats sur la famille en France et au Japon ces dernières décennies. Il s’agira dans un premier temps de présenter les attentes des différents acteurs vis-à-vis du couple et de la vie conjugale dans nos deux pays. On analysera ensuite le renouveau de la vie conjugale en France et son relatif déclin au Japon pour s’interroger sur la difficulté de créer du « commun ». Un troisième temps sera consacré au divorce et à l’après-divorce. Ce cycle de débats est pensé dans le cadre de la réflexion sur les inégalités (Inégalités : nouveaux regards, nouveaux modèles, nouvelles politiques ? ) organisé par l’Institut français du Japon, et qui a commencé avec l’intervention à la MFJ en janvier de l’économiste Thomas Piketty. Conférenciers : François de SINGLY (univ. Paris Descartes) YAMADA Masahiro (univ. Chûô) Profil : François de SINGLY François de Singly est professeur à la Faculté de Sciences Humaines et Sociales de la Sorbonne (Université Paris Descartes) et chercheur au « Centre de recherches sur les liens sociaux » (CNRS). Il est un spécialiste reconnu de sociologie de la famille, du couple, de l’éducation, et du processus d’individualisation dans la modernité. Il a écrit ou dirigé une trentaine d’ouvrages, notamment Sociologie de la famille contemporaine (A. Colin, 2014, 5ème éd.), Séparée (Fayard- Pluriel, 2014), Les adonaissants (Fayard- Pluriel, 2014). YAMADA Masahiro Actuellement professeur à la faculté de lettres de l’Université Chûô. Né en 1957 à Tokyo. Diplômé de la faculté de lettres de l’Université de Tokyo en 1981, il quitte le cursus doctoral de l’unité de sociologie de cette même université en 1986. D’abord professeur à l’Université des beaux arts de Tokyo, il rejoint la faculté de lettres de l’Université Chûô en 2008. Il a été membre de la Commission pour la participation commune des hommes et des femmes, rattachée au cabinet du premier Ministre, ainsi que du Science Council of Japan. Spécialiste de la sociologie de la famille, il examine les relations familiales aussi bien sous l’angle des sentiments qui y sont échangés que de leurs aspects économiques. Il est célèbre pour son introduction au Japon des concepts de « célibataire parasite », de « société inégalitaire », ou de « chasse au conjoint ». Parmi ses nombreux ouvrages : La société inégalitaire en espérance (2004, Chikuma shobo), Le japon, société en dénatalité (2007, Iwanami shinsho), Pourquoi le Japon est-il cruel envers les jeunes? (Tôyô keizai shinposha, 2013), Les réfugiés de la famille (Asahi shinbun shuppan, 2014), L’ère de la chasse au conjoint (en collaboration, Discovery 21, 2008). «Le modèle familial japonais en pleine mutation. L'impact des clivages sociaux sur la formation des familles», texte de Yamada Masahiro sur nippon.com http://www.nippon.com/fr/in-depth/a01002/ Modérateur : Jean-Michel BUTEL (UMIFRE 19 - MFJ) Organisation : Bureau français de la MFJ, Groupe Populations japonaises (CEJ - INALCO) Soutien : Institut français Concours : Société franco-japonaise des études sur les femmes |
* À l'exception des séminaires fermés de recherche ou des événements exceptionnels requérant une inscription payante, l'accès aux manifestations de la MFJ est libre et gratuit. Prière de vous inscrire.
Agenda du Bureau Français > mai 2015