Date | dimanche 07 octobre 2012 / 14 h - 18 h |
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Lieu | auditorium |
Modératrices :
Intervenants :
Résumé : La question des « femmes de réconfort » a été à l’origine d’un courant de réflexion sur le passé guerrier et impérialiste du Japon. Dans la mesure où l’accident de Fukushima amène systématiquement une réflexion sur les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, elle continue d’être dans les groupes féministes une question essentielle à traiter pour ne pas tomber dans la vision purement « victimiste » du Japon, comme cela a été longtemps le cas, c’est-à-dire jusque dans les années 1990, comme le souligne Kanô Mikiyo dans son intervention. Historienne qui a vécu le bombardement de Hiroshima, et détentrice du carnet de hibakusha, elle a été une des premières à écrire « Hiroshima to Fukushima no aida (Entre Hiroshima et Fukushima) ». http://wan.or.jp/reading/?p=4416) Pourquoi Hiroshima n’a pas empêché Fukushima ? Pourquoi le Japon victime de la bombe atomique est-il devenu une grande puissance nucléaire ? Cette question exige une analyse lucide, autant des conditions de la défaite que de la mobilisation durant la guerre, comme de ce qu’ont été la croissance et le développement technologique du Japon après-guerre. Pourquoi la question des femmes de réconfort a-t-elle ressurgi dans les années 1990 ? Pourquoi revient-elle au devant de la scène aujourd’hui en 2012 ? La participation active des femmes de Fukushima —, qui ont occupé durant dix mois les tentes devant le METI ¬¬¬— à la manifestation du 14 décembre pour entourer le ministère des Affaires étrangères, montre les liens sur le plan politique entre ces deux questions : la critique de la guerre passe par la dénonciation non pas d’un aspect isolé, mais de ses fondements politiques et humains. Et tout autant que le questionnement sur pourquoi Hiroshima n’a pas empêché Fukushima, la violence sexuelle de genre qui est restée trop longtemps un tabou, dénié encore aujourd’hui, interpelle les femmes en général, et les femmes de Fukushima en particulier sur les mécanismes de réduction au silence. Co-organisation : Centre d’études sur le genre de l’université Waseda Soutien : Programme NEEDS, Mission pour l'interdisciplinarité du CNRS Programme en PDF |
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